[Sans Titre Pour Le Moment T.T]

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

~INTRO~
Requiem For A Dream. Musique d'ambiance.

~

Depuis quelques temps, le monde connaît une catastrophe mondiale.
Premièrement, il est partagé en deux parties, le côté où se sont développés la science et la technologie et le côté qui est resté simple, bannissant tout ce qui provenait de là-bas, la mort a été déréglée et multipliée par des scientifiques !
Mais est-ce vraiment un accident ?
Caché sous le nom de l’E.M.P.I.R un grand complot se prépare…Quel sera le prix à payer ?
Tout n’est plus qu’une question de temps, le compte à rebours à commencé…
La première mission : éliminer les Perturbateurs, les Rebelles et soumettre le côté « simple » du monde, qui n’est pas prêt de se laisser dominer si facilement !
Pourtant, quelques personnes élues, les Lumes, dont l’E.M.P.I.R les fait passer pour d’atroces monstres, ont pour Tâche d’empêcher les forces du mal de s’emparer de la planète, à leur risque et périls.
Ennemis mondiaux, ils sont traqués sans pitié et toutes les personnes les côtoyant devront être exécutées…
Or, qui sont ces Patrouilleurs très puissants dont l’identité est tenue cachée ? Quel est leur rôle ?
Et cette légende qui raconte que seule la Grâce née de l'union de l'amour et la mort saura renouer la vérité, est-elle vraie ? Que signifie-t-elle ?
La vie d’Annaëlle, une adolescente normale vivant du côté « simple » se voit bouleversée le jour où la mort vient frapper à sa porte.
Emmenée par deux personnes plutôt particulières dans une école très étrange dans le côté « Maître » du monde, elle devra s’adapter à sa nouvelle vie…Pourtant, entre Morgan le tombeur de ses dames, Harmonie l'étrange fille aux cheveux blanc comme la neige et le mystérieux Nathaniel, la jeune fille n’est pas au bout de ses surprises.
Et pendant ce temps, la mystérieuse Shadow poursuit une quête dangereuse, le jeune Valentin tombé de nulle part tente désespérément de retourner chez lui et Meora est bien décidée d’accomplir son but…traquée par toute une armée .
Une seule règle : Ne baissez jamais la garde…

~PERSONNAGES~

	Annaëlle Ryan 14 ans Issue du Côté Simple. Nom de la ville pas encore décidé.
	Léonie Ryan 12 ans Issue du Côté Simple Nom de la ville pas encore décidé
	Harmonie Winter 15 ans Issue du Côté Maître Nom de la ville inconnue
	Morgan Joke 15 ans Issu du Côté Maître Nebbiapolis ~ Cité Marchande Orphelin
	Nathaniel R. M. Hellwind 15 ans Issu du Côté Maître Acrolhème ~ Grande Capitale ~
	Ira Severity âge indéterminé pour le moment Issue du Côté Maître Mégéris (?)
	Honorius Cleophas Age indéterminé Issu dû Côté Maître Bringhton (?)
	Mina Stubborm 15 ans Issue du Côté Maître Little Shining (?)
	Kita Lowell 15 ans Issue du Côté Maître Acrolhème (?)
	ShadOw 21 ans (?) Issue du Côté Maître Ville inconnue
	Valentin Noor (~) 18 ans (?) Issu de : Inconnu Ville : Inconnue
	Meora Nissa Joy 16 ans Issu de : Inconnu ^^ Ville : Inconnue
	Rai C. Thunder 19 ans (?) Issu du Côté Maître Nebbiapolis
	Les jumeaux Arietis et Thomas Wisdom 15 ans Issus du Côté Maître Ville indéterminée ~ Orphelinat d'un quartier mal-famé.
	Elliot ~Nom de famille indéterminé ~ 17 ans Issu du Côté Maître Ville indéterminée
	Pétronille (Uniquement) Une vingtaine d'année (?) Issue du Côté Maître Aux alentours d'Acrolhème

~SOMMAIRE~
*PROLOGUE
1. L'APPROCHE DE LA DERNIÈRE HEURE
2. LA FACE CACHÉE DE LA VÉRITÉ
3. BLANC FANTÔME
4. ADAPTATION DIFFICILE
5. LA SALLE DES MIROIRS
6. LE PATROUILLEUR DE L'OMBRE
7. L'AVERTISSEMENT
8. L'ANGE DÉCHU
9. ARIÉTIS
10. TOMBER DE HAUT
11 ~ EN COURS D'ÉCRITURE~

...

~GÉOGRAPHIE~
/!\ Cette partie est sujette à de possibles modifications au niveau du nom des villes et de leur Hiérarchie. Pour le moment, uniquement la Grande Cité D'Acrolhème est réalisée, ainsi, la Géographie du monde en entier est loin d'être élaborée.
Merci de votre compréhension.

°+°

ACROLHÈME
A proprement parler, Acrolhème est la Capitale de l'Etat Maître. Elle est divisée en cinq Zones qui contiennent toutes une Bourgade principale.
Néanmoins, quand on dit Acrolhème, le plus souvent on veut simplement parler de la Capitale-Mère, située dans la Zone du centre, et non de toute les régions agglomérées autour.

► Mégéris ◄
Bourgarde Importante de la Région Nord d'Acrolhème et où se développent en particulier les recherches sur l'Energie.
*Villages secondaires : Laguna Lake, Frosthill (?), Mont Frigurone (?)

► Oran ◄
Bourgade importante de la région Sud d’Acrolhème où la population est plutôt modeste, bien qu'elle soit plus riche que de nombreuses autres villes. Les habitants ont cependant la réputation d'être des gens chaleureux et accueillant.
*Villages secondaires : Litusa, Lawnendret (?), Little Shining

► Bringhton ◄
Bourgade importante de la région Ouest d’Acrolhème où se situe le plus important observatoire d’étude Astrale.
*Villages secondaires : Astromère, Kedinium (?), Forêt Last Hope

► Williambourg ◄
Bourgarde Importante de la région Est d’Acrolhème. Elle est cependant plus petite que les trois autres Bourgade. Ville très peuplée auparavant, la population a été divisée par deux en moins de dix ans.
*Villages secondaires : x.x.x.

► Acrolhème ◄
Capitale Centrale, elle fait la taille des quatre autres bourgades à elle seule. Étant la ville la plus importante de l'Etat Maître, ce sont surtout des personnes importantes qui y résident. La ville d'Acrolhème est sans doute la plus ancienne, et symbolise l'équilibre parfait entre la technologie et la Nature mère. Egalement élue Capitale Lumière et Plus Belle ville du monde.
*Cités reliées : Cité des Etudes, Cité du Temple.

~AUTRE~

Rien pour le moment

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

~AVANT TOUTES CHOSES~

JE TIENS À M'EXCUSER D'AVANCE POUR :

- LES PASSAGES BÂCLÉS.
- LE VOCABULAIRE PEU RECHERCHÉ.
- LES FAUTES D'ORTHOGRAPHE.

MAIS J'ÉCRIS TOUT CELA RAPIDEMENT ET JE NE RELIS PAS MES TEXTES.
JE FAIS CHAQUE FOIS RE-CONTRÔLE DE LA SYNTAXE, DU VOCABULAIRE & DE L'ORTHOGRAPHE DEPUIS LE DÉBUT QUAND J'AI ÉCRIS PAS MAL ET QUE JE COMMENCE À SATURER.

© CETTE HISTOIRE, AINSI QUE LES LIEUX ET LES PERSONNAGES ONT ÉTÉ INVENTÉS PAR MOI, TOUTE REPRODUCTION PARTIELLE OU TOTALE EST INTERDITE. JE N'ADMETTRAI AUCUN PLAGIAT.

« LES PERSONNAGES ET LES SITUATIONS DE CE RÉCIT ÉTANT PUREMENT FICTIFS, TOUTE RESSEMBLANCE AVEC DES PERSONNES OU DES SITUATIONS EXISTANTES NE SAURAIT QUE FORTUITE.»

MERCI.

[Sans Titre Pour Le Moment T.T] Prolog10

•
«...ON RACONTE QU’UN JOUR, À L’AUBE DE JUILLET, NAQUIT LA GRÂCE DE L’UNION ENTRE LA MORT ET L’AMOUR. SEUL CE PETIT ROI SAURA RENOUER LA VÉRITÉ...»
•

Prologue*

Et il s’avança dans la pénombre telle une ombre déchue…
Je n’avais jamais rien vu d’aussi effrayant, et pourtant…Pourtant, il m’attirait, comme un aimant.
Curieusement, je risquai à pencher ma tête sur le côté pour mieux le voir. Ses yeux perçant se reflétaient dans l’obscurité, ce qui lui rendait un aspect encore plus inquiétant.
La respiration haletante, de peur qu’il ne m’ait remarqué, je me plaquai à nouveau contre le mur grisâtre et froid comme l’ambiance plaisante dans l’air et je fermai les yeux en tentant désespérément de reprendre mes esprits.
Mais au fur et à mesure qu’il approchait, je sentais toute la tristesse du monde s’abattre sur moi. Je suffoquais dans mon coin, j’essayais de reculer mais j’étais paralysée.
Mes os étaient glacée, mon cœur battait à tout rompre…
J’avais néanmoins une certaine soif de curiosité qui n’était guerre étanchée…J’avais peur, mais je voulais le voir.
Je voulais qu’il vienne…
Encore un peu…
Je découvris un pan déchiré de sa longue cape ténébreuse tandis qu’il s’avançait, roulant presque sur le sol, flottant de quelques centimètres. Sa main osseuse se tendit devant lui et me frôla…
Je tressaillis. Je reculais. Je m’écrasais encore plus contre le mur…Son regard sans expression s’était posé sur moi. Je n’arrivai à distinguer son visage recouvert d’une large cape, dans le noir…Il n’y avait que ses minuscules yeux qui brillaient…
Puis, je vacillais dans les ténèbres.

Han =O Déjà, je keaf à fond la présentation ! ;D
J'adore l'idée, l'histoire, (à en juger par le résumé).

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

Mercii beaucoup Marjorie =D
ça fait plaisir ^o^

[Sans Titre Pour Le Moment T.T] Premie10

Chapitre 1 *

L'APPROCHE DE LA DERNIÈRE HEURE

« L’illusion d’un monde parfait n’était qu’éphémère. Qui avait été aussi naïf pour y croire ? Ce monde trop parfait pour être vrai était sali par les mensonges, par les secrets… La réalité allait faire mal. Oui, Le monde parfait n’existait pas. Et il était décidé que le sang ne coulerait plus pour cette paix illusoire…Tout éclatera au grand jour, semant la révolte...Et surtout la terreur. Personne ne peut s’opposer au destin. Personne ne contrôle le hasard… Des secrets planaient encore au-dessus de nos têtes. Il suffisait d’une parole, d’un mot, et tout pouvait basculer. Dans le meilleur… comme dans le pire… »

Elle tombait, elle tombait….Enfermée dans un sommeil profond, elle n’arrivait plus à ouvrir les yeux. Le froid prenait possession de tout son corps. Elle ne pouvait plus bouger…Brusquement, elle sentit son estomac lui remonter dans la gorge et son cœur battre très rapidement. La chute était longue...Bien trop longue pour qu’elle puisse y survivre. Combien de temps s’était-il écoulé ? Des heures ? Des jours ? Ou des années ? La jeune fille avait perdu la notion du temps…

Du noir…des couleurs sombres…Tout se mélangeait autour d’elle. Les ténèbres…Elle sentait les ténèbres…L’approche de la mort. L’arrivée imminente... Alors, quand arrivera-t-elle en enfer ? Que s’y passera-t-il ? Elle avait peur. Elle tremblait. N’arrivant plus à respirer, elle suffoqua dans sa léthargie malsaine. Elle voulut pleurer, hurler, mais ses larmes ne parvinrent pas à ses yeux clos, et sa bouche resta muette. Elle n’en pouvait plus…Elle supplia intérieurement.
D’un coup Anna heurta le sol. Pourtant, elle ne ressentit aucune douleur…Elle se trouvait sur une surface moelleuse et ferme à la fois. Sur le choc, elle se réveilla, la respiration haletant, comme si elle venait d’émerger, au bord de la noyade, d’une piscine d’eau froide et elle balaya la pièce du regard. Un rêve. Voilà ce que c’était. Simplement un horrible cauchemar. Rien n’avait changé, la modeste pièce qui lui servait de chambre était des plus calmes, il n’y avait aucun bruit dans les couloirs…Anna entendait simplement le souffle régulier de la respiration de son chien, couché au pied de son lit. Elle se laissa à nouveau tomber sur son oreiller et resta quelques instants à contempler les poutres du plafond tandis que les battements de son cœur reprenaient un rythme normal. Elle avait eu l’impression de mourir.
La jeune fille avait déjà fait beaucoup de rêves similaires, mais jamais elle n’avait ressentis pareille angoisse, jamais elle n’avait eu réellement peur, jamais ça n’avait été si…vrai.
Dans cette illusion, elle avait tout ressenti, mais pourtant, ça n’avait pas vraiment été elle, qui avait subit cette chute. Impossible de l’expliquer…Elle avait vécu ce rêve, sans vraiment s’y trouver.
Matériellement, du moins.
Mais ça, c’était impossible.

Ses rêves précédents se basaient plutôt sur une destruction totale de la planète. Une guerre sans pitié, du sang qui coulait, des personnes qui se battaient sous un temple en pierre blanche, orné de gravure diverses, fleuries, qui s’enroulaient autour des colonnes en marbre, comme du lierre. Le temple était situé dans les airs, sur une petite cité suspendue, bleutée de loin, où régnait une atmosphère légère et paisible. Pour y accéder, il fallait monter une multitude de marche en colimaçon…
Puis, l’arcade s’effondrait, entraînant avec elle une vie, dans un cri perçant… Anna ne savait pas comment elle devait interpréter ce rêve. Etant accro aux films et aux jeux-vidéos, son imagination lui jouait sans doute quelques mauvais tours. Sa mère avait raison, elle devait arrêter les jeux après vingt heures.

Quatre heures et demi du matin, Anna n’arrivait plus à se rendormir…Après s’être réveillée à cause de ce cauchemar, elle ne put retrouver le sommeil…Une impression horrible et très désagréable s’était emparée d’elle. Il allait se passer quelque chose, elle le sentait, mais elle n’osait pas bouger. Elle était tétanisée, paralysée sur son lit, sous sa couette, à attendre que tout cela se termine. Que le jour viennent la tirée de l’obscurité angoissante. La jeune fille aurait voulu hurler, dire à tout le monde de partir, de quitter cette maison. A travers les légères ouvertures du vieux store poussiéreux de sa chambre, elle remarqua que l’atmosphère s’était assombrie et que le ciel était presque devenu noir. Un orage se préparait.

Soudainement, le bruit du tonnerre retentit, avant qu’une lumière blanche ne traverse le ciel. Une lumière aveuglante, un flash blanc, plus puissant encore que ce que produisaient d’habitude les éclairs. Encore le fruit de mon invention, sans doute, pensa Anna, comme toutes les fois où je suis fatiguée. Elle se leva et fit les cents pas dans sa chambre plongée dans la pénombre, marchant jusqu’à son bureau, passant doucement ses doigts sur la bibliothèque où s’alignaient des dizaines de bouquins, puis elle s’assit sur son petit canapé crème. Rien d’anormal…

Alors , elle retourna à l’abri qu’était son lit et elle s’enroula dans son édredon…Mais l’adolescente n’était pas rassurée. Non, elle avait terriblement peur.
C’est alors qu’Anna entendit une plainte déchirante. Un cri d’effroi, mélangé à de la douleur. Brusquement, elle se leva en écartant les couvertures d’un geste de la main et elle se précipita dans les couloirs. Son cœur battait à tout rompre, elle essaya de distinguer d’où venaient les bruits de gémissements….
La chambre de ses parents. Anna parcourut le couloir en criant :

- Maman ! Papa ! Qu’est-ce qu’il se passe ?

Elle se heurta un peu aux meubles qui barraient son chemin, faisant ci et là tomber quelques babioles, et, bien que les larmes inondaient ses yeux, elle arriva enfin sur le pas de la porte. La jeune fille aux cheveux bruns étouffa un cri de terreur devant le spectacle qui s’offrait à elle. L’horrible créature de son cauchemar se tenait dans la chambre de ses parents, ses yeux jaunes perçants fixés sur leur corps, étendus sur le sol. La créature se tourna lentement vers Anna, s’inclina légèrement et disparut. Au même instant, sa sœur poussa un cri d’horreur. Hésitant entre laisser ses parents et courir voir sa sœur, ou la laisser et rester ici pour les réanimer, l’adolescente finit par hurler :

- Léonie ! LÉONIE ! OÙ ES-TU ? QU’EST-CE QU’IL SE PASSE ENFIN ?

Mais ne recevant aucune réponse, elle se résigna à abandonner ses parents et à courir dans la chambre de sa petite sœur. Elle n’était pas là. Elle avait disparut. Son cœur battait tellement vite qu’Anna eut l’impression qu’elle allait mourir. Elle avait tellement peur, elle voulait se réveiller de cet affreux rêve.
Non ! Non, Anna devait voir la réalité en face, tout cela était bien réel ! Elle descendit en trombe à l’étage inférieur et découvrit sa maison ravagée. Elle ne savait pas quoi faire. Elle était complètement perdue et affolée.
Mais le pire de tout…Sa sœur avait disparu. Sa petite sœur, Léonie. Sa petite sœur qu’elle avait toujours su protéger s’était volatilisée.
Anéantie, elle se laissa tomber le long du mur et se prit la tête dans les mains en sanglotant. Sa sœur avait disparu…Ses parents étaient…
La peur l’empêchait de réfléchir. Elle devait se calmer, inspirer profondément et évacuer son cerveau des pensées qui l’encombraient. Elle devait vider son esprit…

Anna se releva d’un bond, refusant de s’abandonner à l’idée que ses parents ne soient plus de ce monde et courut à nouveau jusqu’à leur chambre. D’un pas lent, elle s’approcha de leur corps. Elle s’agenouilla à côté d’eux et essaya, en vain, de les réanimer. Leur paupières étaient belle et bien closes. L’adolescente prit délicatement la main de sa mère dans la sienne. Ses deux parents respiraient encore, mais très faiblement…Que faire ? Elle était seule, livrée à elle-même, pour la première fois de sa vie. Mais Anna savait qu’elle devait être forte et ne surtout pas faiblir. Elle devait rassembler son courage pour le bien de sa famille. Tout finirait par s’arranger.

- Vous êtes certaine que c’est ici ?
- On ne peut pas hésiter, regardez dans quel état est cette maison ! C’est ici, j’en suis certaine. Montons à l’étage…
- Vous pensez que les victimes sont encore vivantes ?
- Ça m’étonnerait… Je l’espère, mais je crains qu’il ait également emmené les corps. C’est ce que font toujours les créatures de la mort.

Des éclats de voix semblaient venir de la cuisine…Anna ne les connaissais pas du tout, qui était-ce, encore ? Des autres monstres ? Des criminels ?
Sur ses gardes, la jeune fille se leva lentement, les yeux encore rouge et bouffis par les larmes, et se dirigea vers les escaliers. Une femme et un homme d’un âge mûr inspectaient attentivement les lieux, d’un air suspicieux.

La femme était vêtue d’une tunique brun foncé, de leggings noirs et d’une cape beige aux manches trois quarts. A sa taille, et sur sa cuisse, elle avait une ceinture où étaient accrochés quelques petites besaces et d’étranges appareils. L’homme possédait également une longue cape, de la même couleur mais à manche longue, et contrairement à celle qui l’accompagnait, il l’avait entièrement boutonnée.

Anna descendit de quelques marches qui grincèrent et, comme ils ne l’avaient pas encore remarquée, elle se racla la gorge pour prendre la parole. Elle leur lança, en rassemblant tout son courage, sur un ton froid et menaçant et en serrant les poings :

- Qui êtes-vous ? Qu’est-ce que vous faites ici ? Qui vous a permis d’entrer ?

A sa surprise, l’adolescente vit la femme écarquiller les yeux et sourire d’un air malicieux, avant de lui répondre sur un ton étrangement calme :

- Bonsoir. Nous n’avons malheureusement pas le temps de vous expliquez qui nous sommes, navrée, mais nous avons été envoyés ici…Il s’est passé quelque chose, n’est-ce pas ? La Mort a encore frappé…Depuis qu’elle a été déréglée...C’est affreux. Laissez-nous monter à l’étage, s’il vous plait. Ici nous ne pourront rien faire. Les corps y sont encore ou la créature les a emporté avec elle ?

Anna ne put répondre qu’ils s’avançaient déjà en sa direction. Quel manque de politesse, tout de même !, pensa-t-elle. Pour qui se prenaient-ils ? Et surtout, de quoi parlaient-ils ? Elle les laissa passer, mais, interloquée par le fait qu’ils connaissent toute l’histoire, elle leur répondit d’une voix tremblante et parsemée de sanglots. Anna voulut se montrer plus agressive, mais elle n’arrivait pas. Elle perdait son courage…Et C’était mauvais. Très mauvais.

- Que…Que voulez-vous dire par « La Mort a encore frappé » ? Mes…mes parents…ma sœur…Ils…Mes parents…ils vont mourir et...et ma sœur…Elle...elle a disparu...Avec...un...un hurlement...C’était ho-horrible… !

Ses yeux bleus lui picotèrent à nouveau et quelques chaudes larmes roulèrent le long de ses joues. Elle regarda les deux étranges personnages monter les escaliers et se diriger vers la chambre de ses parents. La femme prit à nouveau la parole d’une voix toujours très calme tandis qu’Anna s’avançait elle aussi dans la pièce.

- Dieu soit loué ! Ils sont encore en vie ! Ils devraient se réveiller à présent…Mademoiselle, vous aviez dit que votre sœur avait disparu en criant…pouvez-vous nous en dire plus, s’il vous plait ?

L’adolescente acquiesça d’un signe de tête en séchant ses larmes avec la manche de son pyjama. Une rage s’empara d’elle…Elle se trouvait honteuse de pleurer ainsi, les larmes n’allaient pas faire revenir sa sœur, ni ses parents.

- La créature, Elle était ici et quand je suis arrivée…Mes parents étaient étendus sur le sol. Ensuite, la créature s’est retournée et elle m’a fait...une révérence ! Puis, elle a disparu. Exactement au même moment, ma sœur a crié et a disparu à son tour. C’est complètement débile. Insensé ! C’est un rêve ! Ou plutôt Un cauchemar ! Dîtes –moi…Que ce n’est pas réel…S’il vous plait.

La femme se contenta d’hocher la tête, en ignorant la supplication de la jeune fille et elle s’agenouilla à côté des corps pendant que l’homme lui adressa un sourire réconfortant. Qui ne la réconforta pas du tout…La femme posa ensuite ses mains sur le ventre de la mère d’Anna, ferma les yeux et marmonna des paroles incompréhensibles, dans une langue étrange, avant de répéter ce manège sur son père. Elle prit un air grave et se tourna vers Anna.

- Ils ne sont pas morts, par contre…Je suis vraiment navrée mais…Ils garderont des lacunes.

Elle ne put finir sa phrase que la jeune fille avait déjà bondi en s’exclamant avec rage :

- Des lacunes ? Comment ça, des lacunes ? MAIS EST-CE QUE QUELQU’UN POURRAIT ENFIN M’EXPLIQUER CE QU'IL SE PASSE ?

Elle ne pouvait plus retenir sa fureur. Ces gens l’exaspéraient : ils gardaient un ton calme, arrivaient encore à sourire, alors qu’elle, elle, souffrait. Sa famille était en train d’agoniser ! Comment pouvaient-ils faire comme si de rien était ! Personne ne compatissait à son désespoir. Anna était certaine qu’ils se moquaient d’elle, en lui parlant sur un ton supérieur. Comme s’ils avaient la science infuse…Comme si elle, elle était une moins que rien. A sa grande surprise, la femme resta très calme et lui envoya même un petit sourire compatissant. L’homme, lui, avait prit un air sévère et dévisageait de ses gros yeux bruns cachés derrière des mèches rebelles qui commençaient à ternir la jeune brune.

- Laissez-moi finir, s’il vous plait. Ils garderont de graves lacunes. En effet, ils seront…différents. Ils ne se souviendront peut-être pas de vous et auront comme seule pensée …et bien, le fait qu’ils auraient dû mourir. Ce sera une terrible souffrance pour eux, ils vivront dans le désespoir et le malheur…Je ne sais pas si vous êtes en mesures de comprendre la situation. Désolée.

L’homme approuva d’un signe de tête en affichant un air triste. Annaëlle se sentait bouillonner…Elle refusait de les croire. Elle refusait... La femme aux longs cheveux blonds lut son expression car elle lui lança un regard très sévère pour qu’elle se taise. Puis, l’homme qui n’avait quasi pas parlé pendant tout ce temps se racla la gorge.

- Nous sommes désolés…Tout cela doit vous paraître tellement absurde ! Nous ne pensions pas en arriver là…La mort a été déréglée et menace désormais tout le monde ! Même les familles « ignorantes ».

- Quoi ? En plus, vous nous traiter d’IGNORANTS ? Ajouta l’adolescente, énervée au plus haut point.

- Non ! Non ! C’est un terme spécifique utilisé chez nous, dans le côté…Excusez-moi de l’expression, « Maître» du monde, pour déterminer les personnes qui refusent d’admettre ce qu’il se passe et qui ne veulent pas de la technologie et tout ce qui s’y rapporte. Qui nous méprise, en sommes. Vous…n’étiez pas au courant ? Quelques idiots ont cru pouvoir devenir immortels en contrôlant La Mort. Mais figurez-vous qu’ils l’ont « multipliée » et l’ont complètement déréglée ! C’est le CHAOS total !

Anna le fixait, abasourdie. Elle savait que le monde était partagé en deux parties. Chacune méprisant l’autre…Mais elle ignorait ce qu’il se passait là bas. En réalité, elle n’avait jamais daigné s’y intéresser. Elle ne comprenait pas de quoi l’homme aux cheveux ternes parlait. La Mort déréglée ? Multipliée ? Elle ouvrit la bouche mais la referma de suite, ne sachant pas quoi dire. Tout cela lui semblait tellement improbable. Elle n’avait jamais entendu parler de ce genre de choses. Mes parents m’en auraient parlé, songea l’adolescente. La seule question qui lui vint à l’esprit fut de demander ce qu’elle allait devenir, elle. Ce qu’elle allait faire, où elle allait vivre…Cette question provoqua alors un énorme débat entre les deux autres personnages dont Anna ignorait encore l’identité.

- Je ne sais pas si c’est une bonne idée, Honorius…Elle vient d’une famille ignorante, dans ce côté-ci du monde…il est clair qu’elle ne pourra pas développer de dons…Et tu sais bien…Pour la différence entre les deux mondes. La méprise, il sera très difficile pour elle de s’adapter… Tu crois vraiment que c’est une bonne idée ?

- Mais si la Mort prend plus de puissance ! Le fait qu’elle soit d’une famille « simple » cela ne change rien, Ira ! Il faut préparer les prochains…Il faut s’unir ! Il faut s’aider et abolir les différences, Ira ! Nous devons créer un monde meilleur et..Et ce n’était pas la vision du monde qu’on s’était donné.

- D’accord, D’accord ! Assez ! , s’exclama Ira d’une voix très aigüe, en pinçant les lèvres.

Elle se tourna alors vers Annaëlle.

- Je pense que vous allez nous suivre. Nous vous expliquerons tout en route, d’abord, il faut déposer vos parents dans un hôpital spécialisé dans les attaques graves.

L’intéressée approuva d’un signe de tête. Après tout, que pouvait-elle faire de plu, à ce stade ? Une question la turlupinait…Comme la prénommée Ira connaissait-elle le prénom d’Anna ? Cette dernière se promit de garder cette question en tête et de la lui poser en temps voulu…Elle en avait assez entendu pour aujourd’hui, et elle voulait juste que tout cesse. Néanmoins, elle se risqua à une dernière question qui lui paraissait de plus haute importance :

- Et ma sœur ?

- Oh…Navrée, mais j’ai bien peur qu’on ne puisse rien faire. Elle a été enlevée par « La Mort »…et il faut voir la réalité en face, je ne sais pas si elle est encore des nôtres.

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

[Sans Titre Pour Le Moment T.T] Sans_t18

Chapitre 2 *

LA FACE CACHÉE DE LA VÉRITÉ

Ira, assise sur le siège passager, à l’avant de la voiture discutait calmement avec Honorius, un homme un peu plus âgé qu’elle, qui se tenait à la place du conducteur. Il avait croisé ses bras sur la poitrine et répondait sur un ton très courtois à son interlocutrice, en regardant de temps à autre le volant qui tournait tout seul, le sinophile qui s’enclenchait lui-même, les vitesses qui se changeaient sans même qu’il ait besoin de faire quoi que ce soit. Il avait simplement désigné le lieu d’arrivé – un lieu qu’Anna ne connaissait pas du tout – et la voiture avait démarré. Dans l’autre partie du monde, le côté Maître, c’était très répandu de posséder ce genre de véhicule. Anna resta un peu surprise. Ses parents maudissaient la technologie futuriste et ils avaient décidé de garder les anciennes habitudes : Conduire à la main. L’adolescente était bien trop fatiguée pour participer à leur conversation. Son cauchemar l’avait épuisée et les conséquences désastreuses qui s’étaient produites quelques heures après n’avaient en rien amélioré son état. Ses paupières devenaient de plus en plus lourdes, si bien qu'elle devait lutter pour rester éveillée. Bientôt elle ne put plus résister et la fatigue la gagna. Avant de quitter les lieux, Ira et Honorius, dont Annaëlle ignorait encore leurs noms de famille, avaient pris soin d’effectuer un « transport d’urgence », comme ils l’appelaient, pour que ses parents, toujours inconscients, rejoignent un hôpital spécialisé pour ce genre d’accident grave. Ce n’était donc pas quelque chose de rare…Il y en avait eu d’autre avant eux ? Combien de victimes se trouvaient dans cet hôpital ?

Ira avait simplement sortit de la poche de son long manteau beige un petit appareil étrange. Il ressemblait à un téléphone portable, en plus grand. Elle avait réalisé quelques opérations sur ce dernier, puis elle l’avait posé entre Judith et Hugh, les parents de la jeune fille, de manière qu’il les touche tout les deux. Ils disparurent dans les secondes qui suivirent, sous le regard inquiet de leur fille. Percevant son expression soucieuse, Honorius lui avait expliqué qu’il s’agissait d’un « Téléporteur ambulancier », un objet rare, que possédaient uniquement les gens travaillant dans le Domaine d’Intervention d’Attaques Mortelles, plus communément appelé DIAM.

Jamais Anna n’aurait pu imaginer où elle allait atterrir deux jours après, car elle avait passé tout le week-end dans une vieille maisonnette de style baroque, où ils avaient fait une halte. Elle était entretenue par une femme froide, en compagnie Mrs Severity et de Mr Cleophas (Respectivement Ira et Honorius qu’elle devait désormais appelés par leurs noms). Elle était restée enfermée dans la minuscule pièce qui lui servait de chambre et elle ne leur avait pas adressé la parole, fâchée. Les murs étaient tapissés de papier-peint grenat, vieilli par le temps. Le parquet en noyer semblait avoir bien vécu car il détenait des marques d’usure. Au plafond, il y avait de grosses poutres en bois massif, ce qui rendait la maisonnette encore plus sombre et plus sinistre qu’elle ne l’était déjà. Les fenêtres étaient petites et avaient la même forme que celles des églises antiques. Quand Anna parcourait les couloirs, elle avait toujours des frissons dans le dos. Elle ne s’était pas non plus habituée au grincement désagréable, au craquement sourd que provoquaient les escaliers quand on y posait le pied. Cet endroit l’effrayait et elle ne comprenait pas où elle était. De plus, personne n’avait manifesté l’envie de le lui expliquer.

- « Ne vous en fait pas, Jeune fille. Ce n’est que temporaire, le temps de régler les derniers détails. »

Entre-temps, Severity était retournée dans la maison d’Anna – Cette dernière ne savait pas quand, ni comment, d’ailleurs, vu que le voyage lui avait prit à peine une heure – et lui avait rapporté des valises pleines à craquer, débordant de vêtements et de quelques objets auxquels l’adolescente tenait beaucoup, comme ses livres préférés, son ipod, son téléphone portable. Ou encore deux ou trois bijoux qu’elle gardait précieusement. De temps en temps, la jeune fille sortait de sa cachette et partait explorer les environs, bien que Pétronille, la gardienne de ces lieux, lui avait formellement interdit de fouiner.

Un soir, alors qu’elle n’arrivait pas à dormir, Anna était partie en escapade nocturne dans les couloirs. Elle se souvenait encore de sa mésaventure…En se promenant dans les couloirs, elle n’avait pas résisté à l’envie d’aller jeter un coup d’œil à la fameuse porte fermée à clé. Quand elle eut réussi à crocheter la serrure, elle s’avança dans l’énorme bibliothèque où s’entassaient des centaines de bouquins anciens. Tandis qu’Anna s’apprêtait à prendre un livre dans ses mains, elle entendit derrière elle un raclement de gorge. Pétronille la dominait d’une bonne tête, et, ses yeux émeraude posés sur elle lui avaient glacé le sang. Ses longs cheveux noirs, ondulés, retombaient en cascade dans son dos. Elle devait être jeune. La vingtaine, sans doute. La jeune femme avait croisé ses bras sur sa poitrine généreuse, en arborant un air mécontent.

- La curiosité est un vilain défaut, jeune fille…, avait-elle soufflé, en remontant d’un geste de l’index ces lunettes rectangulaires qui lui étaient retombées sur le nez.

L’adolescente, apeurée, avait hoché la tête lentement. Elle s’apprêtait à rebrousser chemin, mais quand elle arriva à la hauteur de la porte, la jeune femme lui attrapa le poignet.

- Je te conseille de ne plus remettre les pieds ici…Les fouineuses…elles ne font pas long feu avec moi.

Sur ces mots, Pétronille plongea une dernière fois son regard profond dans celui d'Anna pour l'intimider, et la laissa repartir avant de refermer attentivement la porte derrière elle, sans omettre de balayer brièvement la salle du regard. Elle devait s'assurer que tout soit en ordre.

Le week-end terminé, Severity et Cleophas emmenèrent Annaëlle qui était soulagée de quitter cette Pétronille dans un nouvel endroit. C’était une ville magnifique comme la jeune fille n’en avait jamais vu.

Devant elle s’étalaient des milliers de bâtiments en verres et des tours cylindriques toutes plus hautes les unes que les autres. Entre ces tours, circulaient des véhicules volants, et des robots endossaient le rôle des agents de la circulation. Au milieu de la métropole se dressait un arbre gigantesque, aux feuillages denses et vert foncé. Tout le long du tronc était incrusté d’appliques lumineuses et de grosses lanternes blanches qui dégageaient un halo aveuglant dans la pénombre. L’arbre était tellement grand qu’un bâtiment, semblable à un château, constitué de tours en forme d’œufs, de baies vitrés, et d’arcades nichait au creux du bois, épousant toutes les courbes et les irrégularités du végétal. Sous cette ville futuriste s’étalait de l’eau où prospéraient d’autres arbres, mais de plus petites tailles cette fois-ci et des ponts suspendus, servant de routes pour des trains à grande vitesse les reliaient entre eux.

- Voici la capitale de la contrée. La ville principale, Acrolhème. Une très belle ville, lui expliqua Cleophas.

Severity hocha la tête.

- Oui, je suis d’accord, coupa-t-elle, A présent, nous allons nous transporter.

La femme aux longs cheveux blonds sortit de sa gibecière un objet très étrange, autour duquel tout le monde dût se mettre en cercle. C’était une petite plate-forme ronde où étaient gravées des empreintes de mains. Quand chacun eut placé sa main dans une des empreintes, Cleophas programma sur l’écran tactile une destination. Anna n’eut pas le temps de voir où ils se rendaient car il se passa quelque chose d’improbable : Ils se téléportèrent. Elle avait l’impression qu’on essayait de la contracter le plus possible et que ses os allaient se briser. Elle avait les yeux fermés, et priait pour que le voyage prenne rapidement fin.

L’adolescente aperçut alors un petit village où fleurissaient diverses technologies qu’elle ne connaissait pas. A l’horizon, elle pouvait voir une petite plaine, où se dressait la silhouette d’un bâtiment gigantesque, au flanc d’une colline verdoyante, entourée de quelques arbres au feuillage dense, comme celui qui trônait dans la ville de tout à l’heure. Elle ouvrit de grands yeux, impressionnée, avant de se tourner vers ses deux nouvelles connaissances. Un sourire aux lèvres, Cleophas prit la parole :

- Bienvenue à la cité des Etudes, Miss Ryan. Le bâtiment que vous voyez au fond est notre Académie.

Au fur et à mesure qu’Anna s’avançait en direction de l’énorme bâtisse, zigzagant dans le village en oubliant Severity et Cleophas, elle devait relever la tête en arrière pour pouvoir tout contempler. Elle se demandait bien où ils l’avaient encore amenée, mais elle était tellement fascinée par les lieux qu’elle ne pensait même plus à tout le reste, c'est-à-dire, au tragique accident des ses parents, sa sœur portée disparue – ou plutôt, annoncée comme morte, mais la jeune fille refusait d’admettre cela, vu que ce n’était pas basé sur des fait concrets, rien ne prouvait qu’elle n’était plus en vie – et le comportement étrange de Severity et de Cleophas qui connaissent son prénom. Et son nom.

- Miss Ryan ? Où allez-vous ? Vous oubliez vos valises. Vous aurez tout le temps de découvrir cette école, mais en attendant, s’il vous plait, veuillez nous suivre.

Surprise, l’intéressée se retourna lentement, avec un petit sourire en coin qu’elle ne put expliquer. Elle revint lentement vers eux deux et tendit son bras pour prendre sa grosse valise beige. Severity hocha la tête pendant que Cleophas souriait chaleureusement et Anna attendit qu’ils se décident à y aller, avec un regard qui traduisait son attente d’explication.
La femme lança un petit coup d’œil à Cleophas qui ne put s’empêcher de sourire. L’adolescente, elle continuait à les fixer intensément pour qu’ils lui expliquent où ils étaient, quelle était cette Cité et cette soi-disant académie.

- Voici notre prestigieuse école. Nous sommes sur une Cité suspendue. Une des plus petites cités suspendues qu’il existe. Cette école forme toutes sortes de jeunes pour lutter contre les forces du chaos qui évoluent dans note monde. Bien entendu, nous apprenons aussi d’autres branches élémentaires, comme les mathématiques, par exemples. Enfin, assez de blablas, nous allons te laisser découvrir cela par toi-même. Après tout, on n’apprend pas mieux que par soi-même, n’est-ce pas ? Juste, avant que tu ne partes à l’assaut de cet établissement, je te prie de bien vouloir passer au détecteur de Classe. Comme tu es en retard, vu que les cours ont commencés il y a déjà un mois, tu dois le faire maintenant. Tout le monde y es déjà passé. Ce n’est pas douloureux, rassure-toi…

Incrédule, Anna dévisageait Honorius qui lui expliquait de quoi s’agissait leur école. Chez quelle bande de fous suis-je encore tombée ?, pensa-t-elle. Le professeur dont elle ignorait encore quelle branche il enseignait et son amie lui firent signe de les suivre à l’intérieur. Le hall était immense, bien décoré, de façon moderne. Au centre de la pièce trônait un escalier en marches métalliques. Diverses peintures et quelques vitrines contenant des photographies, des inscriptions, ornaient les murs. La lumière douce de la lune filtrait par la grande fenêtre, et éclairait un peu les environs. Dans les coins, il y avait de grandes plantes vertes qui lui paraissaient drôlement bien entretenues. Anna se promit de revenir explorer tous les secrets de ces lieux, mais d’abord, elle devait passer au détecteur de Classe. Après avoir traversé un couloir sinueux et poussé une grosse porte en bois clair, la petite troupe déboucha enfin dans la salle du détecteur.

Une pièce sombre et très simple, aux allures légèrement magiques sur les bords…Elle contrastait étonnamment avec le hall, plus éclairé, plus moderne. Plus harmonieux. Contrairement à l’autre pièce, celle-ci était un peu vieillotte. Elle ressemblait beaucoup à la maison où Anna avait passé le week-end, car les murs étaient eux aussi recouverts d’un papier peint. Bleu roi cette fois-ci, orné de fleur de lys noirs. Au milieu, un petit appareil muni d’un écran tactile, éclairé par une lueur bleutée, dominait la pièce. Une vaste salle juste pour ce petit appareil…

- Allez-y, approchez-vous Miss Ryan.

Cette dernière n’avait pas encore l’habitude d’être ainsi vouvoyer, mais elle obéit docilement. Elle monta les trois marches pour accéder à l’écran tactile où les instructions défilaient au sommet : Veuillez poser votre main sur l’emplacement prévu. En effet, il y avait le contour d’une main dessinée sur l’écran. Quand Anna exécuta les instructions, elle ressentit une sensation très étrange. Tout d’abord, elle ee sentit légère, comme si elle allait flotter dans les airs…Le plus surprenant se produisit par la suite : une lumière blanche s’enroula tout autour d’elle pendant quelques instants…Puis, elle disparut. Subitement, la jeune fille se sentit beaucoup plus lourde. Quelque chose apparut sur l’écran, clignotant en rouge :

« Aucune Classe ne peut correspondre à la demande traitée. »

Anna pivota sur elle-même et dévisageai Severity et Cléophas d’un air exaspéré. Elle en avait désormais le cœur net, ce n’était rien que des bêtises…

- Je ne comprends pas…Cela n’est jamais arrivé…, répondit la femme.

- Hmm..Miss Ryan ? Quel âge avez-vous exactement ?, lui demanda Cléophas

Qu’est-ce que mon âge pouvait bien leur faire ?, songea l’adolescente. Mais elle finit par leur répondis le plus simplement possible, mais avec néanmoins un léger ton hautain :

- J’ai 14 ans, 3 mois et 27 jours.

Satisfaite de sa réponse, elle arbora un sourire narquois. Après tout, ils lui avaient son âge exact. Alors, elle leur répondait de manière exacte. L’homme reprit la parole sans relever son insolence :

- Ah…je vois. Vous n’avez donc pas encore 15 ans. Ceci va nous poser un gros problème…On ne peut pas encore vous « Classer ». Mais vous allez quand même devoir rester dans cette école. J’ai des choses à faire à présent, suivez Mrs Severity, elle vous donnera votre emploie du temps, un uniforme et vous expliquera le minimum. Bien à vous.

Sur ces mots, il tourna les talons et s’éclipsa. Annaëlle descendit des trois petites marches sur lesquelles elle était montée pour accéder au détecteur avant de s’approcher de Severity qui prit de suite la parole, d’une voix très pincée.

- Veuillez me suivre dans mon bureau, Miss Ryan.

La jeune fille était exaspérée d’être vouvoyer, d’être appelée « Miss Ryan », mais elle se rassura en pensant que ce n’était sans doute qu’une question d’habitude. Un détail l’avait tout de même frappée. Elle n’avait pas vu un seul élève ici…En plus, elle avait perdu toute notion du temps et ne savait pas à quelle heure elle vivait.

- Inutile de vous inquiétez, il est seulement 5 heures du matin et les autres dorment encore.

Anna ouvrit la bouche, mais comme aucun son ne semblait vouloir en sortir, elle la referma tout de suite. Alors ça, c’était vraiment étrange...
Ok, il était 5 heures du matin, je dois être mal réveillée, pensa-t-elle. Elle avait certainement pensé à haute voix, bien qu’elle avait dormi presque un jour entier et qu’elle ne ressentait aucun signe de fatigue.

Le petit groupe monta au sommet d’une tourelle, dans un ascenseur, avant d’entrer dans un petit bureau rond. C’était plutôt haut. Anna scruta par la fenêtre. Elle avait une vue sur l’ensemble du parc, et un bout de la forêt. La pièce était rangée de manière stricte. Aucune poussière. Tout était bien disposé, bien rangé, bien ordonné…

- Nous y voilà. Asseyez-vous, je vous prie. Vous savez certainement que l’école a déjà commencé depuis plus d’un mois, mais nous allons gérer la situation afin que vous puissiez bénéficier de tout le confort nécessaire. Laissez-moi déjà vous parler de notre prestigieuse académie. Comme vous le savez ou pas, c’est à quinze ans que l’on est officiellement considéré comme un véritable citoyen. C’est donc à cet âge là que l’on développe son don, qu’on reçoit sa pierre, que notre classe est définie et que l’on apprend à maîtriser notre énergie. Par conséquent, vous êtes un cas un peu particulier puisque non seulement vous n’avez pas encore atteint l’Âge, mais en plus, vous êtes issue d’une famille Simple. C’est pourquoi vous n’avez pas encore de classe…Je ne sais pas non plus si vous allez développer un don. Je n’ai pas le temps de vous faire le discours habituel que je fais aux nouveaux, en début d’année, alors je vais me contenter de vous éclaircir sur le plus important. Voici déjà votre emploi du temps et un plan des bâtiments. Chaque emplois a un double, il y a donc une autre personne qui a exactement le même que vous. Vous pourrez essayer de la trouver pour qu’il vous aide à vous orienter, les premiers temps, si jamais. Il y a en moyenne trente-deux heures de cours par semaine pour cette première année. Chaque cours journée de cours commence aux alentours de huit heure et se terminent entre quinze et dix-sept heures, tout dépend des jours et des emplois du temps. Durant tout ce laps de temps vous serez contrainte à porter votre uniforme. Quiconque ne se plie pas à cette règle est puni. En ce qui concerne les repas, ils sont servis dans la Salle à manger, référez-vous au plan, précisément à sept heures, douze heures trente et dix-neuf heures. Vous avez le droit de sortir et de vous promenez librement dans le village et dans les environs de la Cité des Etudes, elle n’est pas bien grande. Je vous recommande de ne pas trop vous aventurez dans les collines, dans les forêts ou à proximité du grand lac Sud, qui grouillent d’Enfant protecteur de la Terre Mère. Par contre, il est formellement interdit de quitter cette Cité sans autorisation écrite du Directeur et sans accompagnement, ce qui est très dangereux ! Cet endroit vous garantis une protection absolue, si vous le quitter, c’est à vos risques et périls, mais vous risquez le renvoi. Chaque jour vous serez obligatoirement de retour à vingt heures. Des contrôles sont effectués et nous sommes directement avertis si un élève fait le mur. Ensuite, à propos des dons, il y a des cours d’ADD, Apprentissage de Développement de Don, dont la participation est exigée. Vous apprenez à vous servir de votre Don et à le rendre plus puissant. Je pense que même si vous n’en avez pas encore, il serait intéressant pour vous de quand même suivre ce cours. Les années de scolarités durent 5 ans et une fois que vous avez posé la main sur le Détecteur de Classe, vous devez les terminer, à moins d’une force majeure. Je pense avoir fait le tour. Pour le reste, vous verrez bien. Tout vous sera transmit en temps voulu. Très bien, je vous dispense à présent, vous pouvez aller.

Ira Severity parlait à une vitesse impressionnante, sur un ton très sérieux et il avait été très difficile pour Anna de tout assimilé. Par peur de la déranger, elle s’abstint de poser toute question. Lentement, en se remémorant les points les plus importants, elle se leva du siège rond du bureau et s’approcha de la sortie, quand le professeur l’arrêta brusquement en s’exclamant :

- Miss Ryan ? J’oubliais. Il doit rester une chambre sur l’Aile Nord, cinquième étage, septième porte après les escaliers, en face de la fenêtre qui donne sur la cour, chambre neuvième étoile.

- Euh..D’accord…, bafouilla l’adolescente en écarquillant un peu les yeux. Comment allait-elle trouver l’Aile nord ? Et tout était si compliqué ici ? Etoile, Septième porte… ?

Anna quitta le bureau de Mrs Severity en empoignant fermement sa grosse valise et redescendit de la tourelle de verre en ascenseur. Retour au point de départ. Elle se trouvait à nouveau dans le hall d’entrée. Par malchance, il n’y avait aucune indication, impossible de savoir par où se diriger pour arriver au cinquième étage, aux dortoirs. De plus, il y avait plusieurs escaliers et une multitude de couloirs, et la jeune fille ne savait pas vraiment s’orienter à l’aide d’un plan. Elle ouvrit de grands yeux quand elle constata le nombre d’escaliers qu’elle devait monter à pied, et jura intérieurement. Avant de se mettre en route, elle jeta un coup d’œil à son plan : les seuls ascenseurs donnaient sur les bureaux des professeurs. Quels paresseux, songea-t-elle.

Après dix bonnes minutes, Anna arriva enfin au cinquième étage, mais elle ignorait si elle se trouvait bien à l’Aile Nord, si elle avait pris les bons escaliers. Néanmoins, elle décida de continuer à marcher tout droit…Devant elle s’étendait un long couloir où se dressait une dizaine de portes. C’était tellement grand qu’elle se demanda combien de fois sa maison pouvait être empilée dans cette académie… Elle vit enfin la fenêtre décrite par Severity. Elle ne distinguait pas grand-chose car l’extérieur étant plongé dans l’obscurité, mais elle supposa que cette fenêtre donnait bien sur la cour. Ou alors, il existait quelque chose de semblable à une cour qui n’en était pas une. En face de cette fenêtre, il y avait bel et bien une porte. Pourtant, elle ne possédait pas d’écriteau...Comment savoir si l’adolescente était bien à la chambre Neuvième Etoile ? En plus, il était seulement cinq heures quarante, elle ne comptait quand même pas les déranger à cette heure-ci ? Pourtant, elle en était bien obligée. Elle prit une grande inspiration, ferma les yeux et se lança.

Toc. Toc. Toc.

Les yeux toujours bien fermés, Anna pria pour être tombée au bon endroit, et surtout, pour qu’on ne l’agresse pas en l’accusant de les avoir réveillés. En fait, elle ne savait pas non plus combien de colocataire elle avait...Puis, elle entendit le cliquetis d’une clé dans la serrure, la poignée qui s’abaissait et le déclic de la porte.

- Uh ? Euh…

Un grand jeune homme se tenait devant elle. Ses cheveux blonds décoiffés retombaient sur ses yeux, mais Anna put constater qu’il arborait une petite mine. Elle l’avait réveillé. Le garçon était torse nu, ne possédant qu’un pantalon de pyjama. En s’en rendant compte, l’adolescente détourna rapidement le regard, gênée. Ledit garçon essaya de se réveiller, une main sur la poignée, l’autre occupée à se frotter les yeux. Tout à coup, il les écarquilla brusquement, en réalisant.

- Aaaaah ! Une fille ? AAAAAH ! TU FOUS QUOI ICI ? A CINQ HEURES DU MAT’ ? DANS UN DORTOIR DE MECS !

Les joues de Anna passèrent brièvement au rose, avant de reprendre leur teint normal tandis qu’elle dévisageait s’en sans rendre compte avec insistance l’adolescent qui se tenait devant elle...Elle devait avouer qu’il était plutôt séduisant, mais ce qu’il venait de lui dire fut la goutte d’eau de trop, elle éclata.

- MAIS QU’EST-CE QUE J’EN SAVAIS QUE C’ÉTAIT UN DORTOIR DE MEC ! J’EN AI MARRE À LA FIN ! DÉJÀ MES PARENTS SE FONT ATTAQUÉS PAR UNE AFFREUSE BÊTE NOIRE, PUIS MA SŒUR SE FAIT ENLEVÉE, ENSUITE, DES ÉNERGUMÈNES M’EMMÈNENT DANS UN ENDROIT DE DINGUE, POUR FINIR, ON ME DEMANDE DE TROUVER MA CHAMBRE DANS CE BÂTIMMENT IMMENSE ET JE ME FAIS AGRESSÉE PAR UN BLONDINET DANS TON GENRE ?

Anna avait hurlé tellement fort que le jeune homme recula de quelques pas pour dire à ses colocataires qui s’étaient réveillés de ne pas faire de cas et de se rendormir pour le peu de temps qu’il restait. Puis, il se passa une main dans les cheveux, qu’il ébouriffa, et reposa son intention sur la jeune fille, pour lui répondre, entre deux bâillements.

- Oh…euh, désolé. Je ne savais pas…Tu viens d’arriver ? Mais…comment c’est possible ? L’école a reprit il y a un mois maintenant…

L’intéressée poussa un gros soupir d’agacement et planta ses yeux bleus clairs dans ceux bleu-grisé du jeune blond, pour lui lancer un regard noir.

- Longue histoire. Dis, c’est où cette fameuse chambre, là, neuvième étoile, Aile Nord ?

Il rendit son regard noir à Anna avant de s’écrier encore plus froidement qu’elle :

- En tout cas pas ici. Tu ne sais pas lire ? Et tu ne sais pas t’orienter non plus ? C’est l’Aile Est ici.

Il sortit de sa chambre et pointa du doigt le symbole au-dessus de sa porte.

- NEU-VI-ÈME TRÈFLE. Pas assez voyant à ton goût ?

En effet, au-dessus de la porte, était gravé un petit neuf et trèfle une plaque de bois. Furieuse et contrariée, l’adolescente fit volte-face, empoigna fermement sa valise et commença à s’éloigner. Le blond, lui, referma la porte de sa chambre d’un claquement sec et Anna put entendre quelques mots « Bon débarras »…Elle espérait qu’ils n’étaient pas tous si antipathiques, sinon, son séjour ici risquait d’être long…

Alors qu’elle redescendait les escaliers d’un pas las, elle entendit une voix derrière elle qui l’appelait.

- Hé ! Toi ! La brunette ! Attends…

Anna reconnut tout de suite cette voix masculine et elle ne prit même pas la peine de se retourner. Elle accéléra le pas mais le garçon aux cheveux blonds la rattrapa.

- Hé, je ne vais pas te manger, attends-moi. Bon, désolé pour tout à l’heure…Je vais te montrer où se trouve ta chambre…Ok ?

Admin Messages : 927 Date d'inscription : 25/12/2010

DAH! Fini!

Ben, à part quelques petites fautes, c'est nickel chrome, comme histoire. j'aime bien ^^

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

Mercii =D
Oui, c'est bourré de fautes d'orthographes, mais j'aime pas relire. (c'est maaal, je sais, mais je trace, je trace en laissant plein de fautes xD)
En fait, je vais essayer de faire en sorte qu'à la deuxième partie de l'histoire, à cause d'un certain élément déclencheur, l'histoire prenne une tournure plus..Dark. Et j'essaierai aussi de développer un peu plus de chose complexe, notamment la psychologie des personnages, ainsi que leur sentiments, leurs relations entre eux (parfois ambiguës ~chapitre 9~) mais je ne sais pas si je vais réussir. ^^
Je sais déjà quels personnages vont mourir et j'ai ma petite idée sur un couple potentiel :p

Euh, vous m'excuserez, mais je sais jamais différencier Knight Meeth & euh, voilà. Donc, QUI est Lauriane, et QUI est Fiona ? xD Je crois que là, c'est Fiona, non..?

Colibri Messages : 129 Date d'inscription : 26/12/2010

Là, c'est Fiona, Marjorie.

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

Wiip, Fiona c'est moi (:

[Sans Titre Pour Le Moment T.T] Chapit10

[Moooorgan, the BG ! ♥ xD]

Chapitre 3 *

BLANC FANTÔME

« Combien de jours restait-il avant que le Jour n’approche ? Le Chiffre n’avait pas encore été donné…Et ça, seule une personne, une personne très particulière pouvait le savoir. Une fois que le dernier grain du sablier sera tombé, personne ne pourra changer le futur. Le mécanisme était en marche. »

Un petit rayon de soleil passa entre les ouvertures du store pour chatouiller le bout du nez de la jeune fille étendue sur son lit. Elle ouvrit brusquement un œil, puis l’autre, avant de s’assoir en tailleur sur son lit.

- Vous êtes réveillées ? Hey ! Une nouvelle va arriver dans cinq minutes.

Les trois autres filles à qui cette question venait d’être posée laissèrent échapper un grognement.

- Hmm…Harmonie...Il est seulement cinq heures quarante-cinq…Encore un moment s’il te plait.

La jeune fille aux cheveux blancs comme la neige, prénommée Harmonie, esquissa un petit sourire en coin et rejeta sa longue chevelure en arrière. Elle se leva et fit les cent pas dans la pièce, entre les quatre lits.

- Quatre minutes onze…quatre minutes dix…Cheveux brun…Quatre minutes huit…

Celle qui avait parlé quelques minutes plus tôt se leva à son tour et fusilla du regard Harmonie.

- Arrête un peu ! T’es flippante quand tu veux…

L’intéressée éclata d’un rire strident, tout en répliquant par la suite :

- Ce sont mes cheveux qui te font peur, peut-être ? Ou…

- Arrête ! Ne dis rien d’autre !

Mal à l’aise, l’adolescent aux cheveux roux, celle qui s'était levée, tourna la tête en bafouillant quelques mots incompréhensible. Elle en avait marre de l’attitude de son amie, à toujours tout ressentir…Elle soupira et retourna sous sa couette, encore fatiguée.

Tout à coup, quelqu’un frappa à la porte. Harmonie se leva instantanément et s’en approcha. Qui osait déranger à cette heure-ci ? La nouvelle qu’elle avait prédite, peut-être ?

- Voilà, Ryan, c’est ici. Aile Nord, Neuvième étoile, septième porte…Bon, je te laisse, maintenant.

L’adolescente aux cheveux blancs ouvrit la porte à la volée avant de pousser un petit cri aigu, manquant de tomber en arrière. En pointant son doigt sur la poitrine du jeune garçon aux cheveux blond, elle s’écria :

- Toi ! TOI ! Joke ! Tu fais quoi ici ?!

Il haussa les épaules d’un air indifférent.

- Je vous amenais juste votre nouvelle colocataire…Tu sais, Harmonie, tu peux m’appeler Morgan depuis le temps. Et, euh, poulette, je sais que tu m’aime bien, mais tu pourrais enlever ton doigt, maintenant.

Sur ces mots, Morgan s’éloigna en faisant un signe de la main à Anna…Les joues de ladite Harmonie virèrent au rouge et elle laissa échapper un juron, apparemment furieuse. Anna était vraiment reconnaissante envers Morgan de lui avoir montré le chemin, mais maintenant, elle se trouvait devant une fille à la couleur de cheveux étrange, presque effrayante, qui paraissait en rogne et elle ne savait pas comment réagir.

Sans rien dire, Anna entra dans la chambre et déposa sa valise au centre de la pièce. Deux autres filles qu’elle avait sans doute réveillé la dévisageaient de leurs airs encore endormis, sans comprendre ce qu’il se passait. Anna remarqua un lit qui était vide. Elle posa sa valise dessus, puis, elle décida de rompre le silence qui régnait dans la pièce.

- Désolée pour ce dérangement. Je m’appelle Annaëlle. Annaëlle Ryan.

Celle qui l’effrayait un petit peu, Harmonie, referma la porte, un air satisfait éclairant son visage.

- Je vous avais dit, les filles ! Une nouvelle !

- Mouais, j’avoue...Respect, Harmonie.

La rouquine à la peau matte, qui était encore blottie sous sa couette venait de prendre la parole de sa toute petite voix fluette. Si Anna l’avais entendue au téléphone, elle l’aurait sans doute prise pour une fillette de cinq ans.

Ensuite, Harmonie fixa intensément la petite nouvelle en la détaillant attentivement avant de prendre la parole.

- Alors comme ça tu viens d’arriver, hein ? Première année…Quelle classe ? Attends…Laisse-moi deviner. Première année, Classe Flèche. Ou Lune…J’hésite…Née en Mai…

Avant quelle ne continue, Anna la stoppa sèchement et lui répondit sur un ton distant.

- Faux. Je n’ai pas de classe. Mais je suis bien née en Mai, par contre.

- Harmonie ! Tu ne te trompes jamais d’habitude !

La voix de la rouquine fit sursauter Anna qui n’arrivait décidément pas à s’y habituer. Elle cassa l’ambiance. Quand elle était fatiguée, elle se montrait très agressive.

- Hum, c’est bien joli-joli tout ça, mais je pourrai avoir vos prénoms ?

- Laisse-moi réfléchir…Hmm...Non !, rétorqua Harmonie, en faisant mine de bouder, tu m’as vexée maintenant.

Voyant qu’Annaëlle la dévisageait d’un air sceptique, elle craqua et cessa sa comédie.

- Bon, c’est bon…Comme tu l’as sans doute deviné, je m’appelle Harmonie. Harmonie Winter.

Elle lui présenta par la suite ses colocataires. La rouquine s’appelait Mina Stubborn, et les deux autres, une noiraude et une aux cheveux dorés se prénommaient respectivement Amaris Cold et Lyssandre Aura. Elles montrèrent à Annaëlle où ranger ses affaires…Elle avait la plus petite armoire, celle qui se situait en face du lit vide. Mais ce n’était qu’un détail, au moins, elle avait le lit près de la fenêtre, et de toute manière, la jeune fille n’allait pas chipoter pour ça. Mina, Amaris et Lyssandre se rendormirent rapidement, savourant les quelques minutes de sommeil qu’elles avaient encore à disposition. Harmonie, elle, expliqua à sa nouvelle colocataire que ses amies l’appelaient « L’Insomniaque » car elle ne dormait pas beaucoup et n’était jamais fatiguée. Anna n’avait pas trop envie d’engager la conversation, car il fallait dire que ce qui s’était passé la tourmentait encore. Elle n’était pas d’humeur à parler. Elle repensait à sa sœur et à ses parents. Comment allaient-ils ? Elle s’inquiétait terriblement…

- Tu m’écoute quand je te parle ? Donc, comme je disais, il y a plusieurs Classes ! Sept, en tout. Cœur, Tête, Flèche, Pique, Lune, Trèfle et Carreaux. On dit qu’elles sont dérivées des sept pierres qui constituèrent les sept cristaux de la Terre Mère. Chacune des classes a un symbole aussi...Mais généralement, c’est logique. Cœur, bah, c’est un cœur. Ah, et il y a aussi Joker, qu’on appelle plus communément Fou. C’est pour les pions...Les surveillants, quoi. Généralement, j’arrive à ressentir qui est en quelle Classe, mais toi, comment ça se fait que tu n’en aies pas ?

- Parce que j’ai 14 ans…, lui répondit la jeune fille, n’ayant pratiquement rien écouté à ce que sa nouvelle amie lui avait dit.

- Et pourquoi tu es là alors ?

- Parce que c’est la vie…Non, en fait, sans doute parce que j’ai aucun d’autre endroit où aller ?

Le temps qui passa se déroula dans un silence complet. Harmonie avait certainement remarqué que son interlocutrice n’était pas d’humeur à papoter. Anna se souvint ensuite des paroles de Mrs Severity, comme quoi le petit-déjeuner était servi à sept heures du matin. Elle mourait de faim ! Elle jeta rapidement un coup d’œil au réveil : il était six heures quarante-cinq.

- J’y vais. Je crève la dalle, lança-t-elle à Harmonie

Cette dernière hocha la tête en guise de réponse. Elle était certainement trop absorbée par son livre, et les trois autres dormaient encore.
Quand Anna arriva au troisième étage, plusieurs chemins s’offrirent à elle. Elle passa sa main dans la poche de son jeans foncé, n’ayant pas encore enfilé son uniforme, et remarqua avec stupeur qu’elle avait oublié son plan ! Tant pis ! Elle verrait bien où ses pas décideraient de la guider...
La jeune fille ne savait pas combien de temps il s’était écoulé exactement, mais elle marchait depuis pas mal de temps, dans un couloir éclairé par le soleil qui se levait, traversant la large baie vitrée. Des pas retentirent derrière elle, puis une main se posa sur son épaule
.
- Hey ! Ryan ! Bah dis donc, t’aime bien l’Aile Est, toi ! Ou alors… J’t’ai manquée ? Avoue, je t’ai manquée !

Morgan ! Au fond d’elle, Anna devait avouer qu’elle était soulagée de le voir…Mais comment faisait-elle pour toujours se retrouver sur l’aile Est ? Elle s’arrêta. L’adolescente voulut rétorquer quelque chose. Une vanne. Mais elle s’abstint et elle fit la suite du chemin avec lui. Comme elle avait oublié son plan, elle était encore capable de se retrouver sur l’aile Sud.

- J’ai oublié mon plan.

Anna vit Morgan sourire. Un petit sourire en coin qui l’énerva de suite…Elle put apercevoir que derrière ses mèches blondes en bataillent, il avait des yeux d’un gris bleuté, remplis de malice…Oui, on pouvait bien y distinguer un petite étincelle de malice.

- Alors t’as besoin d’un beau sauveur ? T’as de la chance d’être tombée sur moi, Bella !

Il fit un petit clin d’œil à la jeune fille en la tirant vers lui, une main sur son épaule.

- Je crois que je préférais encore quand tu m’appeler par mon nom…, répondit sèchement la brunette.

Il se contenta de pouffer et ne releva pas. Les sept heures du matin approchaient car une masse d’élève se ruait en bas des escaliers. Anna pressa le pas par peur d’arriver en retard…

- T’inquiète, Ryan, on a le temps.

Un détail frappa la jeune fille. Pourquoi Morgan restait-il avec elle, la petite nouvelle ? Il n’avait pas d’amis ? Il ne trainait pas avec une bande de garçons, comme la plus part des jeunes de son âge? Elle n’osa pas lui poser la question...Ce n’était pas quelque chose qui se demandait.

- C’est quoi ton nom de famille, au juste ?

- Joke. C’est ridicule, hein ? On arrive.

En effet, le troupeau d’élève, devant eux, avait ralenti et tentaient de rentrer dans la salle où était servi le repas, en se bousculant.
L’adolescente ouvrit de grands yeux. La pièce était magnifique : sur le long du mur blanc, en face d’elle, se trouvait une immense baie vitrée qui donnait sur les collines qui commençaient à perdre leur couleur verte, à cause de l’automne. En plus de ça, la pièce était bien équipée. De cette technologie moderne que détestaient les parents d’Anna : à travers les petites tables rondes en fer déambulaient des petits robots volant qui portaient toutes sortes de plats. Des croissants, des pains au chocolat, du jus d’orange... La jeune fille n’avait jamais vu ça, habituée à vivre plus simplement. Elle suivit Morgan qui s’assit à une table où se tenaient déjà quelques autres étudiants. Il semblait bien les connaître, car ils se tapèrent dans la main pour se saluer. Anna s’assit à côté de lui et prit, au passage, un pain au chocolat et un verre de jus d’orange rouge.

- Alors c’est toi Ryan ?

Elle tourna la tête pour regarder celui qui venait de lui adresser la parole et elle reconnut tout de suite un des colocataires de Morgan. Elle approuva d’un signe de tête, tout en croquant dans son petit pain.

- Enchanté. Moi c’est Josh. Josh Jordan, ajouta toujours le même garçon, sur un ton enjoué.

Il avait des cheveux brun, et deux mèches noires retombaient de chaque côté de son visage, cachant presque ses yeux caramel.

- Et moi, mon prénom c’est Annaëlle.

Un plat passa en volant à côté d’elle. Elle devait avouer qu’elle n’y était pas encore habituée et que c’était assez déstabilisant, mais elle se servit d’une brioche, cette fois-ci. Elle avait vraiment faim…Tout à coup, une question la tourmenta : Harmonie. Que savait Morgan à propos d’elle ? Cette fille était tellement étrange ! A voix basse, Anna demanda :

- Dis, Morgan…Tu sais quoi à propos d’Harmonie ?

- Tu fais une enquête policière ?, répondit-il avec un grand sourire narquois.

L’adolescente poussa un soupire en levant les yeux au ciel. Elle n’aimait pas qu’on lui réponde par une question.

- Eh bah…Harmonie, c’est Harmonie, quoi…A ce qu’il parait, elle a des gènes de fantômes. Je ne sais pas si c’est vrai.

Des gènes de fantômes ? Certainement, oui. Déjà, comment quelqu’un pouvait avoir des gènes de fantômes ? Intriguée mais surprise, Anna garda toutes ses questions pour elle. Après tout, Harmonie et elle partageaient la même chambre…Elle avait le temps pour lui en parler, même si ça risquai d’être indiscret.

- Euh…Ok. Et dis, tu es en quelle Classe au juste ?

Morgan sortit de la poche de son jeans une petite insigne avec un trèfle dessus, ce qui répondit à la question d’Anna. Il était en classe Trèfle. Il fallait encore qu’elle pense à lui demander quelle était la différence entre chaque classe.

Le reste du petit-déjeuner se déroula dans le calme, en discutant de tout et de rien avec les autres assis à la table. De temps en temps, des filles s’approchaient de leur table pour complimenter Morgan. Ce dernier jouait le jeu et les draguait, les laissant toutes songeuses. Si elles savaient qu’elles auraient sans doute le cœur brisé
Anna se sentait quand même un petit peu en retrait. Peut-être car elle avait manqué un mois de cours et qu’elle n’était pas tout à fait comme eux. C’était ce dont elle pensait. De plus, elle n’était là que depuis quelques heures.

Il régnait tout de même une ambiance sympathique à la table. Subitement, les portes s’ouvrir à la volée et le regard de l’adolescente, ainsi que celui de tous les autres élèves, se posèrent sur un magnifique jeune homme aux cheveux noirs qui traversa la salle à manger la tête haute, entouré d’une bande d’amis. Ou d’admirateurs. C’est alors qu’il s’approcha de la table où mangeait le petit groupe. Plus précisément d’Annaëlle.

- Ah, c’est toi Ryan.

Elle en avait marre qu’on l’accoste ainsi et de tous ces « C’est toi Ryan ». Même si, au fond d’elle, bien qu’il lui ait adressé ainsi froidement la parole, elle ne put m’empêcher de le contempler un peu trop longtemps. Elle rougit en détournant immédiatement le regard quand elle en prit conscience.

- Aucun risque, dans ce cas, répondit-il d’un ton plutôt hautain, en s’éloignant, ce qui provoqua l’hilarité générale des personnes qui l’accompagnaient.

- C’est ça, dégage ! Marmonna Morgan, à côté d'elle.

Anna ne savait pas si le fameux noiraud l’avait entendu ou pas, mais il eut un petit rire et toute son assemblée pouffa encore une fois. C’était le genre de rire que détestait la jeune fille. Un rire moqueur. Morgan, fou de rage, fusillait du regard son provocateur, quand soudain, un flash de lumière orange et aveuglant traversa la salle, s’apprêtant à heurter de plein fouet le garçon aux cheveux noir. Et subitement, au même moment, ce dernier se retourna en provoquant un bouclier argenté, lui aussi très lumineux, qui ressortait de la montre qu’il avait au poignet, pour se protéger de la boule lumineuse orange qui lui arrivait droit dessus. Il y eut un choc violent. La boule d’énergie s’évapora et le noiraud, un sourire en coin sur ses lèvres, se retourna en appuyant sur sa montre pour ranger son bouclier.

- T’es trop prévisible, Joke.

Sur ces mots, il sortit de la Salle à manger - Morgan avait expliqué à Anna que c’était moche d’appeler « Cantine » et que les responsables préféraient le mot « Salle à manger ». Pourtant, elle, elle ne voyait pas du tout ce que cela changeait - sous les applaudissements des élèves qui s’étaient levés pour observer la bagarre.

L’adolescente questionna du regard Morgan, impatiente de recevoir des explications. C’était quoi, ça ? Mrs Severity ne lui avait jamais parlé de montre lançant des boules d’énergies ! Elle avait simplement dit que c’était une école…Anna se souvenait maintenant : Une école pour lutter contre les forces du chaos…

- Quoi ? Tu ne vas pas me dire que tu n’as pas d’Adaptateur d’ Energie ?, demanda Morgan.

Evidemment qu’elle n’en avait pas ! Et il devait bien savoir qu’elle n’était au courant de rien, qu’elle ne savait pas du tout en quoi consistait cette école, si ce n’était de se battre, et que non, elle n’avait pas d’Adaptateur d’énergie ! Elle était tellement énervée à cause de tout ce qui s’était passait qu’elle finit par craquer.

- A ton avis ! Bien sûr que non, je n’en ai pas !, cria-t-elle, Tu vois, contrairement à toi, mon petit déjeuner n’a jamais été servi par un truc volant et je n’ai jamais envoyé une lumière de je ne sais pas quoi contre quelqu’un à l’aide d’une montre bizarroïde ! Et tous ceux que je connais n’ont jamais fait ça non plus ! Tu ne comprends pas ! Non, tu ne peux pas comprendre, Morgan. On n’est pas du même monde, toi et moi. J’en ai marre de cet endroit !

Anna poussa la chaise qui lui barrait le passage d’un geste brusque et partit en courant, le plus loin possible. Elle voulait disparaître, elle voulait quitter cet établissement ! Derrière-elle, Morgan la regardait avec de gros yeux ronds, impuissant. Il resta sans bouger durant quelques secondes avant de s’écrier :

- Anna ! Attends-moi !

C’était la première fois que quelqu’un, ici, l’appelait par son prénom. Enfin non, encore mieux, par son surnom. Les larmes aux yeux, Anna commença à accélérer le pas et bientôt, elle se retrouva entrain de courir.

- Annaëlle…

Morgan avait rattrapé son amie et la tirait par le bras, en murmurant son prénom d’une voix qui ne lui ressemblait pas. C’était une petite voix inquiète et rassurante à la fois, différente des autres fois où elle était si enjouée.

- Anna, excuse-moi, tu as raison. Je ne sais pas ce que tu ressens.

Haaa, trop long xD. Mercredi, je lis TOUT !

Admin Messages : 927 Date d'inscription : 25/12/2010

C'est pas l"heure de lire ><'
Demaiin x)

LifeNeedLaugh* a écrit:: Euh, vous m'excuserez, mais je sais jamais différencier Knight Meeth & euh, voilà. Donc, QUI est Lauriane, et QUI est Fiona ? xD Je crois que là, c'est Fiona, non..?

Je suis Lauriane. xD

Sinon, Fio", ton histoire je l'ai déjà lu sur l'autre, alors je la continuerai là-bas. (A part si c'est pas la même... ? Razz

)

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

Lauriane --> Il y a eu des modifications (passage du "je" à "elle" + des passages de descriptions ajoutés) mais c'est la même, vu que de toute manière, la-bas j'ai déjà posté un nouveau sujet avec ces modifications (mais encore plus bourrées de fautes qu'ici ==') & c'est déjà au chapitre 10, la-bas :p

Schtroumph Messages : 352 Date d'inscription : 26/12/2010 Age : 29

[Sans Titre Pour Le Moment T.T] Nathan10

[Nathaniel, the second BG ! ♥ xD]

Chapitre 4 *

Adaptation difficile...

Chaque élève devait enfiler son uniforme et Morgan avait décidé de raccompagner sa nouvelle amie à sa chambre, pour ne pas qu’elle se perde une fois de plus. Il lui avait assuré que c’était sur son chemin…Ce qui était un bien beau mensonge, Anna le savait. Alors que les deux amis arrivèrent devant la porte neuvième étoile, la chambre de la jeune fille, un casier à proximité clignota. Il éjecta une pancarte indiquant qu’il y avait un colis pour elle. Surprise, Anna se tourna vers Morgan.

- C’est ta boîte aux lettres personnelle ! Chaque élève en a une. Il te suffit de poser ta main sur l’écran pou qu’il t’identifie. Raison de sécurité. Ensuite, t’as accès à ton courrier et voilà !

Il y avait un petit colis en carton où dessus était collée une étiquette arborant le nom de l’adolescente. Elle sortit le carton de sa boîte au lettre personnelle et s’adressa à Morgan :

- Qu’est-ce que c’est, tu penses ?

Et sans attendre de réponse, Anna déballa le colis, curieuse de savoir qu’est-ce qu’on lui avait envoyé.

- Je ne sais pas, mais tu as fait tomber cela, lui fit remarquer Morgan, en lui tendant une petite carte.

« Car tu en auras grand besoin.
M. & Mrs Venceslas. »

Venceslas…Anna ne connaissait personne qui portait ce nom. Elle n’eut même pas besoin de formuler sa question à haute voix, Morgan s’empressa de lui donner des explications :

- Ce sont les directeurs de cette école. Un couple marié.

Anna hocha la tête en signe d’approbation et ouvrit enfin son fameux colis. C’était un petit objet semblable à une montre. La même que possédait Morgan et l’autre garçon contre qui il s’était battu.

- C’est un Adaptateur d’énergie, et comme son nom l’indique, il sert à transformer ton énergie en pouvoir pour que tu puisses te défendre contre ces fameuses créatures semblables à celles qui ont attaqués tes parents. Avec, tes facultés sont également décuplées…Tu deviens un humain surdéveloppé, en quelque sorte, pouffa-t-il. Ah, et à l’intérieur il y a une pierre cristallisée. C’est elle qui capte ton énergie … Personne ne peut la détruire sauf toi...Mais je ne te le conseille pas, les conséquences pourraient être désastreuses.

Il termina son discours par un petit clin d’œil complice. Cette histoire est digne de science-fiction, pensa Anna. Morgan lui prit des mains son Adaptateur d’énergie pour l’ouvrir.

- Je me demande de quelle couleur est ta pierre…

Il ouvrit de grands yeux en contemplant le somptueux cristal turquoise incrusté d’une centaine de reflets, qui brillait au centre de son adaptateur, et au bout d’une minute, il finit par rompre le silence, les yeux écarquillés.

- Ouah ! Bah ça alors ! Une pierre turquoise ! Je n’en avais encore jamais vu ! La mienne est orange.

Anna ne savait pas quoi répondre et se contenta de sourire. Elle était un peu perdue, il fallait l’avouer, et elle n’avait qu’un seul souhait, c’était d’oublier tout ce qui s’était passé et retrouver une existence normale, si on pouvait ainsi le dire. La jeune fille tressaillit en sentant un contact chaud sur sa peau : Morgan s’était emparé de son poignet pour lui mettre l’adaptateur. Elle rougit, mais rapidement, elle se racla la gorge pour le remercier. Elle posa son regard sur son adaptateur. La pierre à l’intérieur étincelait de mille feux, d’une forte lueur blanche.

- Tu verras, ajouta Morgan, au début ce sera un peu dur, mais rapidement tu arriveras à utiliser au mieux ton énergie pour te battre ! Enfin, ce ne sont que des exercices, ne t’inquiète pas…Oh, regarde ça ! Il est déjà sept heures quarante-cinq ! Ecoute, on se donne rendez-vous dans cinq minutes euh…et bien ici même. Ok ?

Cinq minutes ? Ce n’était pas un peu trop...peu ? songea l’adolescente, Cinq minutes pour traverser le bâtiment et se changer ? Elle voulut lui poser la question, mais à sa grande surprise, son nouvel ami avait déjà disparu…Annaëlle haussa les épaules. Elle avait peut-être un peu perdu la notion du temps durant quelques fractions de secondes ? Ce n’était qu’un détail, après tout... Elle rentra dans sa chambre et déplia l’uniforme que lui avait donné Mrs Severity. Un pantalon gris foncé tiraillant vers le brun foncé, et un haut entre l’orange et le brun, avec des boutons noirs. Elle remarqua au dernier instant qu’il y avait également une cravate. Une fois prête, la jeune fille se dépêcha de ressortir de sa chambre. A sa grande surprise, Morgan se tenait déjà devant sa porte, vêtu lui aussi d’un pantalon et d’un haut de la même couleur que ceux d'Anna, sauf que son modèle était moins féminin. Et son insigne avec un trèfle scintillait sur sa poitrine.

- T’en as mis du temps…Hé ! Pourquoi tu n’as pas une jupe, comme uniforme ? Toutes les filles ont une jupe !

- Y’en avait plus. Severity m’a donné ça, lui répondit Anna en levant les yeux au ciel.

Ce dernier afficha une mine renfrognée.

- Dommage...C'est tellement plus sexy, les filles en jupe !

Anna était étonnée de la vitesse avec laquelle Morgan avait rejoint sa chambre, s’était préparé et était revenu…Moins de cinq minutes, ce n’était pas possible …Tandis qu’elle le suivait pour aller en cours, car tous deux avaient exactement le même emploi du temps, la jeune fille lui posa une question qui la tracassait :

- Dis, Morgan…C’était qui ce type avant. Avec les cheveux noirs ?

L’intéressé poussa un long soupire avant de lui répondre sur un ton lassé :

- Nathaniel Hellwind. Enfin, Nathaniel Régis Malicious Hellwind. Attention, il ne faut surtout pas manquer de respect à Monsieur…Il est le fils du vice-président de la région, futur ministre... Noble, Pur sang, issu d'une lignée de personne de la Haute société. La famille Hellwind. Tout le monde les déteste…Ou plutôt, tout le monde les craint.

Anna comprenait mieux à présent pourquoi il était si hautain et prétentieux. Pourtant, elle se sentit un peu honteuse. Elle l’avait trouvé assez mignon…et attirant. Rien que cette pensée réussit à la faire virer au pivoine, mais par chance, Morgan n’avait rien vu.

Puis, les dix minutes suivantes restèrent dans une atmosphère tranquille et complice. Anna et Morgan parlaient de tout et de rien jusqu’à ce qu’ils arrivèrent à la salle de cours. Leur matinée commençait par la maîtrise de l’énergie, abrégée par MDE. Ils étaient loin d’être les derniers, plusieurs élèves arrivèrent quelques brefs instants après eux. La jeune fille était assise à côté de Morgan, dans la rangée du milieu.

- C’est le meilleur endroit où s’assoir. Tout derrière, les profs se méfient des élèves ! Mais tout devant, c’est ceux qui ont constamment la main levée…Et c’est eux qui sont très souvent choisi pour les démonstrations ou les exemples ! Donc le milieu est parfait, lui expliqua le jeune homme aux cheveux blonds.

Il devait y avoir une vingtaine d’élève, pas plus. Anna reconnut tout de suite le professeur, et elle fut très soulagée que ce soit lui, pour son premier cours : Honorius Cléophas. Il referma la porte derrière lui et, arborant un grand sourire, salua toute la classe d’un geste de la main :

- Bonjour, tout le monde ! Comme vous avez plus l constater, il y a une nouvelle tête parmi nous !

Il posa son regard sur Anna qui avait relevé la tête, se sentant visée, et il la fixa pendant un long moment, le temps que tout le monde fasse de même.

- Allez, n’ai pas peur ! Lève-toi et présente-toi afin que tout le monde te connaisse !

Obéissant, l’adolescente se leva avant de s’éclaircir la voix pour prendre la parole :

- Je m’appelle Annaëlle Ryan et j’ai 14 ans. Je suis arrivée ici ce matin…et je crois que c’est tout ce qu’il y a à savoir sur moi.

Tout de suite, elle se rassit. Mr Cléophas arborait un sourire satisfait, et il retourna à son bureau en marmonnant « très bien, très bien… » Pour lui-même. Derrière-elle, Anna entendit des mauvaises langues qui commençaient déjà à la critiquer, en murmurant :

- T’as vu ? Elle porte un uniforme de mec…

- Ouais...Et puis elle n’a que 14 ans !

- Comme on va bien rire…tu verras !

Mr Cléophas se tenait à présent devant son bureau où y était posé un autre engin bizarroïde. Il posa sa main dessus et une plate forme bleutée, transparente, en sortie pour venir se placer à la verticale, au dessus de cet objet. Il fit glisser à l’aide de ces doigts quelques images et quelques textes sur ladite plate-forme et l’agrandit au maximum pour que ceux du fond puissent aussi voir

« Chapitre 2 : La maîtrise du pouvoir simple »

- Mais comme si on ne savait pas le maîtriser..., marmonna Morgan. C’est bon, tout le monde c’est faire ça…

Annaëlle lui donna un gros coup de coude. Non, elle, elle ne savait pas !

- Rah, désolé…Mais tu sais que toi ce n’est pas pareil, Ryan.

L’intéressée haussa les épaules, encore vexée. Elle essayait de ne plus faire de cas de son voisin pour se concentrer sur ce que disait le professeur.

- Vous savez sans doute que la pierre qui se trouve dans votre adaptateur d’énergie renferme beaucoup de secrets, mais surtout, beaucoup de pouvoir surprenant qui pourront sans doute vous aider pour combattre les forces du chaos et à vous faire une place dans ce nouveau monde. Au début, elle n’est pas simple d’utilisation, mais en se concentrant de toutes ses forces sur sa propre énergie et sur sa volonté, on peut faire beaucoup. Le plus facile au départ est sans doute les boules d’énergie et le mini-bouclier. Cela ne requiert pas beaucoup de puissance, et bien que ce soit des sorts très minimaux, ils peuvent facilement déstabiliser quelqu’un ou se protéger d’une légère attaque. On va faire un essai. Joke, Hellwind.

Anna se retourna pour voir les deux garçons. Nathaniel arborait un grand sourire narquois, tandis que Morgan, lui, poussait un gros soupir. Il se leva et traina les pieds jusqu’au centre de la pièce pour se placer en face de Nathaniel qui affichait toujours son sourire narquois…Toute la classe les regardait, curieux de savoir comment le spectacle allait se dérouler.

- Très bien, je veux que chacun lance une boule d’énergie pour déstabiliser l’autre. Vous pouvez vous protéger avec mini-bouclier si vous voulez, mais rien d’autre !, expliqua Cléophas. A trois…

Les deux rivaux opinèrent et se concentrèrent, prêt à l’attaque…

- Un…deux…et trois !

A peine le dernier mot prononcé, une boule lumineuse argentée jaillit du côté de Nathaniel. Aussitôt, Morgan se baissa pour l’éviter, fit une culbute sur le sol et lança une boule orange sur son ennemi qui riposta par un bouclier de la même couleur que sa boule d’énergie. Ainsi la couleur de chaque pouvoir était définie par la couleur de la pierre… Le choc du mini-bouclier et de la boule du noiraud firent éjecter en arrière Morgan, mais ce dernier se rattrapa d’une main en exécutant un périlleux arrière. Le spectacle était impressionnant, Anna se demanda comment ils pouvaient être si habiles et si rapides ! Nathaniel ne partageait sans doute pas son avis, car il fronça les sourcils en se concentrant de toutes ses forces. Des filaments lumineux s’emparèrent de Morgan par les bras et les jambes pour le plaquer contre le mur…Il essaya de se débattre, pendant que son rival souriait, mais rien ne se passa, il restait bel et bien attaché. Le professeur bondit de son siège pour arrêter leur dispute qui dégénérait sérieusement.

- Stop ! Stop, ça suffit ! J’ai dis d’utiliser seulement les boules d’énergie et les mini-boucliers !

Les lianes argentées disparurent et le jeune homme aux cheveux blonds retomba lourdement sur le sol, en se massant le poignet et en fusillant du regard son ennemi qui riait.

- Retournez à vos places !

C’est ce qu’ils firent sans se faire prier. Le reste de la classe les regardaient en silence, mais Anna savait qu’au fond d’eux ils étaient bouche-bée, tout comme elle. Quand Morgan regagna sa place à côté de sa nouvelle amie, cette dernière ne put s’empêcher de s’exclamer :

- Mais comment tu fais ça ?

- Magie Magie…Non, je plaisante…Je t’expliquerai à la pause, ok ?

Avec plaisir. Mais il fallait que la jeune fille écoute le cours, de toute manière, et elle ne s’attendait pas à ce qu’il lui explique tout de suite ses facultés qu’elle trouvait surpuissantes ! Comme Anna avait beaucoup à apprendre…A cette pensée, elle poussa un long soupire et se concentra pour tacher de comprendre quelques chose.

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