Histoire sans nom x)

Je suis sur le banc du parc qui est à côté du collège. J'adore écouter le rire des petits enfants qui jouent en face de moi. Moi, Cassy, 13 ans, je suis en train d'écrire un journal ! C'est presque mission impossible pourtant ! Je déteste écrire. Vous ne le savez peut-être pas, mais je suis l'élève qui a la plus mauvaise moyenne de Français. Je ne connais pas la raison, c'est comme ça, c'est tout. Vous vous demandez alors pourquoi j'écris ma vie sur de misérables bouts de papiers. Eh bien... C'est pour me rappeler plus tard de ce que je suis aujourd'hui. Tout simplement. Il est 16 heures 15, je suis sortie du collège à seize heures. Ma meilleure amie vient me retrouver en général vers la demie. Je ne suis pas pressée. Il faut savoir qu'un de mes principaux traits de caractère est d'être solitaire. Solitaire, mais la compagnie ne me déplait pas. Je ne suis pas un ours quand même ! Je me lève et me dirige vers les jeux pour enfants et me hisse sur le toit de la petite cabane rouge. D'ici, je vois mieux ce qui se passe en dehors, je vois les choses plus nettement. Et je suis tranquille. J'aperçois mon amie qui franchit le portail, armé de son parapluie à dauphins. Elle me rejoint sur le toit.
-Re-coucou ! J'ai quelque chose à t'annoncer...
-Salut, qu'est-ce qu'il y a cette fois ?
Elle hésite. Je vois bien qu'elle veut se confier à moi mais que ça lui est difficile. Je lui laisse prendre son temps. Elle tripote la dizaine de bracelets multicolores qu'elle porte à son poignet.
- Ecoute... commence-t-elle, Mes parents ont pris une décision.
Ah. D'habitude, quand elle a "quelque chose" à m'annoncer, ça n'a pas l'air aussi grave.
-Dis-moi.
-Nous allons déménager.
Ce n'est que ça ! Ses parents déménagent souvent - et elle avec - mais ce n'est jamais bien loin, ils cherchent juste une maison toujours plus belle que l'ancienne.
-C'est tout ! On est ta future demeure ?
-Elle... elle est en Australie.
Je ne réponds pas. C'est impossible. Je laisse le silence envahir notre conversation. Je n'entends plus que les cris des enfants en arrière fond. Léa se décide enfin à couper le silence.
- Ne t'inquiète pas, ce ne sera que pour un an, deux ans maximum.
Deux ans. Comment est-ce que je vais faire, seule pendant deux ans ? Il faut le savoir, qu'en plus d'être solitaire, je suis très, mais vraiment très timide. Si les autres élèves de ma classe m'acceptent, ce n'est que grâce à Léa, qui elle, est amie avec tout le monde.
- Léa, tu ne te rends pas compte ? Je n'ai aucun ami à part toi. Pendant deux ans, je resterai seule, sur le banc à gauche de l'entrée de la cour ?
Soudain, je me rends compte que je suis en train de crier. Tous les parents me regardent. Je tourne la tête, afin de ne plus voir toutes ces paires d'yeux qui me regardent.
- Si Cassy, je me rends compte, répond-elle. J'essaie juste de voir le positif dans cette histoire. Au moins, je ne pars pas pour toujours !
- Et bien heureusement que tu ne pars pas pour toujours !
Je suis révoltée, comment peut-elle me faire ça ? C'est comme si une partie de ma petite vie s'écroule. Je connais Léa depuis ma naissance. Dans tous mes souvenirs, elle est présente. Et maintenant, elle s'en va !
- Tu ne penses qu'à toi ! me crie-t-elle. Si tu étais mon amie, tu devrais au moins être heureuse pour moi !
Je me calme. Zeeeeeeen ! Je reprends la conversation, comme si de rien n'était.
- Quand est-ce que tu pars ? je demande, en appréhendant la réponse.
- Je pars dans un mois. Aux vacances de Noël, Papa veut voir comment ça fait de fêter Noël en été. Tu sais, en Australie, les saisons sont inversées.
Je respire. Je souffle. Je respire. J'ai appris ça lorsque Maman a voulu me faire vaincre ma timidité. Cela doit marcher pour la colère. Je surveille l'heure à ma montre. Il faut que je parte, Maman m'attend. Elle est boulangère, elle travaille tôt et finit de travailler lorsque la nuit est déjà tombée. Ce soir, elle rentre plus tôt dans notre appartement afin de passer du temps avec moi. Elle fait ça une ou deux fois par mois.
- Je dois y aller. A demain.
- Salut.
Je saute du toit et franchis le portail sécurisé du jardin d'enfant. Je rentre à pied, l'immeuble est à deux rues plus loin. Sur le chemin, je regrette. J'aurais dû être heureuse que mon amie découvre un autre pays. Heureuse, car si Maman voulait bien, je pourrai peut-être aller lui rendre visite au pays des kangourous. Mais je n'ai vu que le négatif. Habituellement, ce petit rendez-vous du soir avec Léa est mon meilleur moment de la journée. J'ouvre automatiquement la porte de l'immeuble. Je sens l'odeur défraîchie du papier peint du couloir qui tombent en miettes. Je me rends vers la porte. Je tape mes trois petits coups habituels pour que Maman vienne m'ouvrir.
- J'arriiiiiiiiiiiiive ma chériiiiiie, me crie Maman par la porte.
Je ne sais pas si je dois lui raconter pour Léa. Je ne me suis jamais disputée avec elle. Bien sûr, il nous arrive de nous accrocher un peu, mais jamais plus de dix minutes ! Cette fois était vraiment la pire. Le grincement de la porte interrompt mes pensées.
- Ah, te voilà enfin Sisi !
Sisi... Encore ce surnom débile qui date de l'époque des poupées Barbies.
- Maman !
- Quoi ma Sisi ? Je t'avais dis que j'allais rentrer tôt ce soir !
Je rentre, je marche sans la regarder. Je fonce vers ma chambre, je ne veux pas que Maman voie mes larmes qui ne demandent qu'à sortir de mes yeux. Je sais qu'elle sait respecter mon intimité. Je ferme la porte de ma chambre en murmurant :
- Après Maman.
Je me laisse tomber sur mon lit blanc. Je scrute le poster de New Moon. Je vois Edward et Bella. Le couple parfait. Tous les gens qui sont heureux me dépriment. Je me lève. Il faut que j'aille manger du chocolat, il n'y a que ça pour me remonter le moral. J'ouvre ma porte et me rends vers Maman. Je laisse couler les larmes. Ca peut paraître idiot, mais l'idée de rester sans amis pendant deux ans me terrifie.
- Qu'est-ce qui se passe Cassy ? Parle-moi !
- C'est Léa...
- Qu'est-ce qu'elle t'a fait ?
- Rien, rien de méchant tu sais. Elle déménage... en Australie.
- Oh ma Sisi ! C'est triste, mais tu sais, ce n'est pas si grave que ça !
Bien sûr que je le sais que ce n'est pas si grave que ça. Mais j'ai besoin qu'on s'occupe de moi. Je n'ai pas envie de réfléchir, juste envie de jouer au gros bébé.
- Mais si c'est grave ! Tu imagines, deux ans toute seule !
Soudain, je me rends compte d'une chose. Léa a dit maximum deux ans. Normalement, elle ne part que pour une année. Je remarque que j'ai tout vu du mauvais côté. Mais pour une fois que je me fais chouchouter, je ne veux pas faire arrêter ce moment tout de suite.
- Elle me laisse tomber.
- Ecoute, c’est ta meilleure amie. Deux ans ne représentent rien dans une vie entière. Tu veux gâcher une vie d’amitié pour deux petites malheureuses années ? Et si vous êtes vraiment amies, les kilomètres ne changeront jamais le lien qu’il y a entre vos cœurs.
J’avoue que Maman a raison. Je repense à la manière dont je me suis comportée avec Léa. J’ai vraiment été égoïste, je n’ai pensé qu’à moi. Je réalise que je devais vraiment être ridicule ! Je souris derrière l’épaule de Maman. Le rire me prend.
- Qu’est-ce qu’il y a ? Tu vas bien ? me demande Maman, mi-étonnée, mi-rieuse.
- Non, rien. Je vais voir Léa, pour m’excuser, j’annonce, pleine de sous-entendus.
- D’accord, mais ne tarde pas, en cette période, il fait nuit tôt !
Je prends mon vieux parapluie gris, et sors de l’immeuble. Je mets de la musique sur mon téléphone portable pour me donner du courage, et je me dépêche de courir vers l’immeuble de Léa. Il est juste à côté de chez moi, en cinq minutes j’y suis. Arrivée devant sa porte, je me demande ce que je vais lui dire. J’ai été bête de penser que tout redeviendrait comme il y a une heure, juste par ma bonne foi. Je tape timidement à la porte. C’est Mme. Uholy, la mère de Léa, qui m’ouvre, prudemment.
- Bonsoir, qu’est-ce que tu fais là ?
Ouah ! Je sais qu’elle ne m’a jamais appréciée, m’accusant d’avoir une mauvaise influence sur sa fille, à cause de mes notes, trop moyenne à son goût, mais là !
- Je voudrais voir Léa s’il vous plaît.
- Elle n’est pas là. On se demande pourquoi, grommelle-t-elle, trop fort, car je l’entends.
- Ce n’est pas grave. Au revoir Madame, je réponds, toujours sur le paillasson d’entrée.
Elle me ferme la porte au nez. Elle aurait pu attendre que je parte au moins ! Je pense savoir où se trouve Léa. C’est ma meilleure amie après tout ! Je cours vers notre librairie préférée. Je sais qu’elle n’est pas fermée, je connais les horaires comme si j’y travaillais ! Je pénètre dans l’espace éclairé par les lampadaires du dehors. M. Lourdon m’accueille avec un grand sourire, qui tranche avec sa tenue sombre.
- Ma petite ! J’ai reçu un nouveau livre. Euh… je dois l’avoir dans ce rayon, je suis sûr qu’il va te plaire !
- Merci beaucoup, mais je recherche Léa…
- Léa ? Oh oui, je l’ai vue se diriger vers le fond du magasin. Elle n’avait pas l’air en forme.
- D’accord, je vais la voir, à tout à l’heure.
Je pars sans attendre sa réponse, il est très bavard ! J’en aurai pour la nuit si je continuais à lui parler. Léa est au rayon Poésie, c’est sa passion. De Baudelaire à La Fontaine, elle s’intéresse à tout ! Je la retrouve au bout du couloir, les hautes étagères prêtes à me tomber sur la tête. Je ne sais pas comment aborder cette Léa-là. Elle est assise par terre, un livre entre les mains. Elle semble ne pas m’avoir vue, à moins qu’elle fasse exprès de m’ignorer… Je m’avance prudemment, anxieuse. Mon (ex ?) amie est plongée dans un recueil de poésie. Je me lance, rien ne peut empirer de toute façon.
- Les plus belles pages de la poésie française ? C’est bien ?
Je la questionne en essayant d’avoir l’air intéressé, mais mon inquiétude s’entend dans ma voix, j’en suis sûre. Elle relève la tête. Hm, visiblement, je ne suis pas bonne actrice. Léa attend que je dise autre chose. Vite ! Une idée !
- Je suis désolée ! Vraiment, j’ai mal réagi, tu peux me comprendre, mais, j’ai réfléchi, et je suis heureuse pour toi ! Je suis sincèrement contente que tu puisses faire de nouvelles expériences et agrandir ton horizon, et aussi...
Je me tais. Je déraille complètement. Est-ce que j’ai l’air d’une folle hystérique ? Je me rends compte que j’ai parlé à toute allure.
- Cassy, c’est moi qui suis désolée. Je n’aurais pas dû te dire ça tout à l’heure, je m’en veux vraiment. C’est normal que tu as réagi comme ça. On recommence comme avant ? conclut-elle avec un demi sourire.
Je lui souris à mon tour. Je n’ai pas besoin de lui dire par mot, on se comprend. Je regarde l’immense baie vitrée, et je vois avec étonnement qu’il fait déjà nuit.
- Demain, 16h15 au parc ? je lui propose avec un clin d’œil.
- C’est bon ! A demain !
Je repars sans traîner, mes écouteurs dans les oreilles. Léa, elle, reste là. Heureusement que la librairie n’est pas loin de mon immeuble. Je n’aime pas vraiment errer dans les rues quand il fait sombre... D’un pas pressant, j’atteins enfin le hall de l’immeuble. Je sors mes clés, en ayant l’intention d’ouvrir la serrure, mais celle-ci n’est pas verrouillée.
- Maman ! Je suis de retour !
Je n’ai pas de réponse. Bizarrement, tout est éteint. Je suis en quête d’un mot où elle m’informerait qu’elle est allée faire une course, mais je ne trouve rien, ni sur le plan de travail, ni sur mon lit. Ca m’inquiète un peu... Je l’appelle alors sur son portable, mais il vibre sur la table basse du salon. Ce n’est pas son genre, cela me fait peur.
Je sors en prenant garde à fermer à clé, et je cours chez Léa, je n’ai personne d’autre chez qui aller.

Long ... mais vraiment bien Histoire sans nom x) 356732

Merci ^^". Désolée pour la longueur.

Invité

Non, c'est bien que ce soit comme ça !

Pas de fautes, bien écrit,..

Le seul défut, les espaces dans le texte.

Mais c'est vraiment en fouillant les détails heiiin Wink

Mes félicitation Smile

Quels espaces ? =P & merci

Invité

Le manque, jsutement, il n'est pas assez aeré, fluide,...

Tu vois ?

Tout est à la suite.
(Exepté les dialogues)

Admin Messages : 927 Date d'inscription : 25/12/2010

Ça va le faire, Marjo', pour la suite?

Invité

J'ai hate d'avoir la suite Very Happy

Ouuuui, je sais ! En fait, quand je c/c de word, tous les alinéas, tout ça, se suppriment.. Ca msoule T-T & merci !
Oui, Anaïs, merci piiire xD. jsuis en pleine écriture attends x)

Invité

Tap-tap-tap-tap-tap !

Je me presse de plus en plus. On ne sait jamais ce qu’il peut se passer en pleine nuit... La rue défile devant moi, et sans même que j’ai le temps de m’en apercevoir, je suis déjà devant chez Léa. Je tape, peut-être un peu trop fort, par rapport au silence environnent. La porte s’ouvre dans la minute qui suit. C’est Mme. Uholy qui m’ouvre, encore une fois.
-Ha, c’est toi.
Hm, apparemment, ma visite ne lui fait pas vraiment plaisir. Mais je ne m’en étonne pas, pourquoi aurait-elle changé depuis que je la connais ?
-Je suis désolée de vous déranger pour la deuxième fois, mais je n’ai pas trouvé ma mère en rentrant chez moi, et je suis seule... Est-ce que je pourrais rentrer, s’il vous plaît ?
Elle râle à voix basse, mais assez haute quand même pour que je l’entende.
-Entre.
J’obéis, et j’enlève mes bottes sales de pluie. Je vois Léa débarquer en pyjama.
-Hey ! Qu’est-ce que tu fais là ?
Je ne sais pas vraiment comment présenter ma situation. Je n’ai pas envie de paraître plus anxieuse que nécessaire, même si c’est sûrement ce que je suis. Pas envie non plus de dire ça à la légère. On se dirige vers sa chambre.
-Voilà, tu sais, quand je suis rentrée chez moi, après être venue te voir. Le verrou était ouvert, et... Ma mère n’est pas chez moi. Elle n’est pas joignable non plus.
En disant ça, j’ai eu pendant une fraction de seconde, peur qu’elle ne me prenne pas au sérieux. Heureusement, elle répond :
-Ho ! Ne t’inquiète pas, elle a dû sortir, et a oublié de prévenir...
Ca, je n’y crois pas ; et Léa le voit bien.
-Hé, j’ai une idée ! Si tu veux, tu restes dormir chez moi, et demain, on ira chez toi. Il y a sûrement une explication.
J’accepte, mais je ne suis pas vraiment rassurée. La mère de mon amie n’est pas ravie, mais accepte. Le reste de la soirée se passe normalement, et j’arrive à me changer les idées, même si une partie de mes pensées reste focalisée sur la disparition de ma mère. Le soir, nous nous faisons des confidences jusqu’à ce que la nuit devienne trop sombre, trop silencieuse. Dès qu’elle s’endort et que rien d’autre ne peut m’occuper, mon imagination s’emballe. Des questions sans réponses surgissent dans mon esprit. C’est horrible, l’ignorance. Où est ma mère ? Pourquoi ne m’a-t-elle pas prévenue ? Et plus encore. Le fait de rester là sans rien faire m’insupporte. Je me sens si inutile... ! Alors, comme je n’ai pas d’autres choix pour le moment, je sombre dans le sommeil.

Le lendemain, je me réveille au premier rayon du soleil. Nous sommes samedi, la maison dort encore. Alors, tout doucement et sans bruit, je m’extirpe de sous la couette. A peine habillée, je suis déjà dehors, sentant l’air froid de l’hiver sur mon cou découvert. Mes écouteurs dans les oreilles, je progresse vers mon appartement. Rien n’a bougé, tout est comme je l’ai laissé hier soir : les volets sont fermés, la serrure verrouillée. Je rentre, et appelle d’une voix qui se persiste à être tremblante : « Maman ? T’es là ? ». Mais personne ne répond. Je reste pétrifiée un moment, puis je décide de faire un état des lieux, rapidement. Je vais dans ma chambre, dans le couloir. Le tour est vite fait, quand j’arrive dans la salle de bain, fermée. J’ouvre. Un cri m'échappe. Et tout s’arrête.

Admin Messages : 927 Date d'inscription : 25/12/2010

C'est vraiment bien! Je n'ai pas grand chose à te dire, à part qu'un cri LUI échappe, et pas un cri s'échappe.

Ha wais, jsuis nulle xD.
Tu trouuuves ? =D
J'ai pas l'impression, en me relisant pourtant =/
Il manque "quelque chose", jsais pas x).

Admin Messages : 927 Date d'inscription : 25/12/2010

Il manque un style, mais c'est vraiment le truc qui s'acquiert en écrivant.

[supprime stp)

Qui débarque Messages : 38 Date d'inscription : 26/12/2010

J'adooore! (:♥
Mias vite la suite xD

Je ne peux plus respirer, je ne crois pas ce que je vois. Par terre, un filet d'eau mêlé au rouge du sang part de la baignoire jusqu'à s'arrêter avant la porte. Je ne vois que du sang; partout. Et dans la baignoire, objet maudit à présent... Ma mère flotte. Ce qui se veut être elle, mais qui ne l'est pas. C'est juste un corps, sans vie, sans âme. Je n'ose pas, je ne veux pas m'approcher. Me suis-je bien réveillée ce matin ? Ou est-ce juste mon imagination qui s'emballe... Je ne sais plus distinguer le vrai du faux. L'eau coule toujours. Je n'ai vu que le mince trait de sang au départ, mais je m'en rends compte à présent. Le sol est recouvert d'une plaque de presque un centimètre d'eau.

Vite, je sors. Il y a tellement de pensées contradictoires, des questions, qui se bousculent, que je ne pourrais même pas formuler. A part les plus évidentes. Ma mère est. Non, le mot est censuré. Je ne peux même pas le penser. Un blanc, à la place de l'inévitable. Mais qu'est le pire ? Tout allait bien !
Où étais-je aveugle ? Notre vie nous allait à toutes les deux. Mais ce n'était pas son cas, apparemment.. Elle aurait pu, vivre ! Elle aurait pu rester. Comment a-t-elle pu décider d'en finir, avec sa vie ? Elle-même.. Je ne sais pas comment j'arrive encore à réfléchir. Mais qu'est-ce que je fais là ? Je suis à la librairie. Je ne sais pas comment je suis arrivée là.

Vite, je cours. Je suis au fond des rayons, là où je suis sûre d’être seule. Je m’assois, je n’en peux plus. Je prends un livre, au hasard, parmi les centaines qui s’étalent sur les étagères. Je l’ouvre... Puis le referme. Je ne veux pas pleurer. Mais malgré moi, les larmes coulent. Je n’arrive pas à exprimer ce que j’ai vu sous la forme de simples mots. Je veux rester seule, mais je sais, au fond, que cela n’allègera rien. Alors, sans même dire au revoir au brave libraire, je sors et cours vers l’immeuble de Léa.

Je n’ai pas verrouillé la porte en partant. Je ne prends même pas la peine de frapper. Je ne sais pas quelle heure il est, mais les restes d’un petit déjeuner sont sur la table. Ils sont tous réveillés… Je vais dans la chambre de Léa. Dès qu’elle me voit, elle s’affole, elle me pose toutes les questions du monde. J’essaie de parler, mais mes sanglots brisent ma voix et me coupent dans mes paroles. Elle m’apaise, et me laisse me calmer sans me presser. Quand je retrouve ma voix et que mes yeux sont vidés de leurs larmes, je lui dis tout. Je ne sais pas comment je fais. Mais je le raconte. Tout paraît plus réel. Un suicide me paraît inenvisageable… Et pourtant. Mais qu’est-ce qui a déclenché ça ? Comment je peux réussir à croire que ma mère a choisi d’elle-même de me laisser seule ? Sans un mot, sans un au revoir ?

Là, Léa me fait la proposition.

Admin Messages : 927 Date d'inscription : 25/12/2010

"Ou étais-je aveugle?" et pas "Où étais-je aveugle?"

Mais sinon, tout va bien. Toujours ce maigre soucis de style, mais je le répète: ça viendra tout seul.

Admin a écrit:: "Ou étais-je aveugle?" et pas "Où étais-je aveugle?"

Mais sinon, tout va bien. Toujours ce maigre soucis de style, mais je le répète: ça viendra tout seul.

Ha wais ! Jvais changer ça.
Ok^^ Ca viendra, un jour, peut-être

J'ai écrit la suite, il me reste plus qu'à l'écrire sur l'ordi.
Mais en fait, on va dire que tout ce qu'il y a eu jusque là, c'était comme un "prologue", enfin, un retour dans le passé pour comprendre la "vraie" histoire. C'est un an plus tôt, voilà.

Invité

SUIIIIIIIIIITE.

Mais je l'ai écrite y a longteeemps xD.
Mais c'était sur feuille volante, et je sais pas où je l'ai mise, ça m'éneeeerve T.T
EDIT : Je l'ai, et je l'ai continuée. Je la poste quand j'aurai moins la flemme

» [Sans Titre Pour Le Moment T.T]
» C'est un nouveau monde, c'est une belle histoire